Image Renommée pour sa vocation de fief formateur, l?USMAn ne déroge pas à sa tradition tout en pensant se procurer une place parmi les grands de notre championnat. En effet, le club qui a vu grandir et briller les Attoui, Ali-Messaoud, Guettaï et autres Bouacida et les frères Slatni continue de voir éclore en son sein d?autres joueurs qui font sa fierté à l?image des Younès, Athmani et Benabdelkader pour ne citer que ceux-là. Lors des derniers championnats, les résultats n?ont pas suivi les espoirs, le club s?est vu changer pas mal d?entraîneurs. Cette saison, le sort a été jeté sur un fonceur pour qui la rigueur n?est point un vain mot, la formation son credo et la gagne sa démarche : Ahmed Slimani, l?ex-entraîneur de l?ASO Chlef, qui a su galvaniser et bâtir une équipe performante à partir d?une poignée de jeunes qui voulaient apprendre à ses côtés. La complicité avec le président Meribout, qui a fait preuve d?une compréhension sans limite et d?une entente parfaite entre les deux hommes, a drainé les «hooligans» derrière le club pourtant très hostiles aux ratages et très exigeants. Les Tuniques rouges, malgré un remue-ménage total, sont confiants. «Vous verrez le vrai visage de l?USMAn durant la phase retour», souligne Benabdelkader. Les résultats qui ne sont pas à la mesure du riche effectif ont des raisons somme toute valables. «Les blessures, les suspensions et la programmation ne font guère nos affaires.»Même si à l?intersaison, un recrutement visualisé a été entrepris par le duo Meribout-Slimani, celui-ci n?a pas porté tout de suite ses fruits. «C?est normal, une pléiade de joueurs nouvellement arrivés ce qui a eu pour effet de retarder la cohésion. En plus, les problèmes administratifs ont bloqué les recrues ciblées, ce qui nous pressa même si on est plus ou moins satisfaits.» El Hadi Adel, Smida, Dilmi et Bouaïcha ne jouent pas tous, car hormis Bouaïcha, les trois autres sont venus à Annaba amoindris sur le plan compétitif. Petit à petit, l?USMAn retrouve ses marques et le plus frappant est cette ambiance bon enfant parmi les joueurs, le plus beau c?est encore la satisfaction des joueurs quant à la méthode de leur coach. «C?est l?un des rares entraîneurs algériens à écouter ses joueurs, il est au four et au moulin et ne laisse rien au hasard», ajoute Dilmi qui tarde à «exploser» selon Slimani. Un milieu de terrain bien fourni où Younès, Boudar et autre Boutabia font l?essentiel, l?attaque, où brillent Bensaïd et El-Hadi Adel, connaît une concurrence sans limites car Djebali, Smida et Athmani ajoutés, l?embarras du choix est de taille. Le point faible de cette équipe est son arrière-garde où la cohésion fait défaut. Slimani n?y va pas par quatre chemins : «On espère recruter un bon meneur en défense pour faire profiter l?équipe de son expérience et éviter ainsi les équivoques.» Le point que l?on peut accréditer d?une bonne note est la promotion de cinq juniors parmi l?effectif, une façon d?encourager les jeunes à persévérer. Quant au côté financier, Slimani se dit très satisfait. «C?est grâce au président qu?on fait notre travail convenablement. Annaba mérite d?être mieux que d?autres clubs réputés professionnels.»