Résumé de la 19e partie n Après l'enterrement de la vieille Azza, que sa belle-fille ne regrette nullement, un chat qui lui ressemble vient perturber la vie de la famille. Il a fallu beaucoup de vigilance pour chasser le chat de la maison et l'empêcher de revenir. — je ne sais pas d'où cette sale bête est sortie, dit Ouardia à son mari. — je trouve qu'elle ressemble beaucoup à ma mère, dit si Bachir : même maigreur, même yeux bleus, même regard scrutateur... —toi aussi, tu crois à ces bêtises ! Ne va pas me dire que tu penses que c'est ta mère qui revient sous la forme d'un chat ! — Je ne dis pas cela, mais je dis seulement qu'il y a des ressemblances ! — Allez, dors ! Elle s'apprête à souffler la lampe quand elle pousse un cri : le chat trône sur le bahut où Ouardia range ses affaires. — comment a-t-il fait pour entrer dans la chambre ! — tu as dû laisser la porte ouverte ! — chasse-le, chasse-le, crie-t-elle, il va me rendre folle ! Si Bachir se lève et il a toutes les peines du monde à chasser le chat. Enfin, il réussit à le pousser hors de la chambre et ferme la porte. — Cet animal est étrange, dit-il, demain, j'en parlerai à l'imam du village, il me dira de quoi il retourne. En attendant on essaye de dormir. Une partie de la nuit passe quand Ouardia se réveille brusquement et pousse un cri. — Le chat, le chat ! Elle n'a vu que ses yeux briller dans le noir, mais elle a compris que c'est lui. Si Bachir se lève, allume la lampe. Le chat est, en effet, sur le bahut et il regarde Ouardia. Il semble même se délecter de sa peur. — comment a-t-il fait pour entrer, la porte était fermée, et je suis sûr de l'avoir chassé de la chambre ! — C'est elle, c'est elle ! crie Ouardia. — De qui parles-tu ? demande Si Bachir. — C'est ta mère ! Et elle revient pour me hanter. — je ne comprends pas, dit l'homme — Je n'ai cessé, depuis sa mort, de dire du mal d'elle, je t'ai même poussé à ne pas lui faire de repas du troisième jour... — Tu m'as dit qu'elle était contre ce genre de cérémonie ! — J'ai menti ! Elle se retourne vers le chat : — Je te jure de ne plus dire du mal de toi et d'honorer ta mémoire, je t'organiserai également un grand repas du troisième jour ! Va-t-en, va-t-en, je donnerai des aumônes en ta mémoire ! Le chat, comme convaincu par ce qu'il a entendu, descend du bahut. — il a disparu ! dit Ouardia, soulagée. Si Bachir, impressionné, se contente de dire : — Paix à son âme ! (à suivre...)