Pour sa visite en Algérie, il sera notamment question d?approfondir la coopération pour la lutte antiterroriste. Dans ce contexte et selon les rapports soumis à la Maison-Blanche, l?Algérie est perçue comme un pivot incontournable,tout en étant un acteur majeur dans le règlement de plusieurs conflits internationaux. Ce qui rejoint les propos du sous-secrétaire d?Etat aux affaires du Moyen-Orient et de l?Afrique du Nord. Lors de sa dernière visite, M. Burns a été plus qu?explicite. «Pas de coopération dans la lutte contre le terrorisme, pas d?aide économique et technique». Ce que M. Powell n?omettra pas de rappeler. Le chef de la diplomatie américaine s?appuiera, lors de sa visite, sur des exposés ultrasecrets, préparés par des conseillers de la CIA et du conseil national américain de la sécurité. Par ailleurs, le secrétaire d?Etat américain a été destinataire d?une missive de la part de Human Right Watch au lendemain de l?annonce de sa visite. Cette ONG l?invite à forcer la main aux dirigeants maghrébins à régler les problèmes liés aux droits de l?Homme. «Il est crucial que vous abordiez franchement la question des droits humains propres à chacun des trois pays et que vous présentiez quels progrès pourraient êtres faits». Concernant l?Algérie, l?organisation a exhorté Powell à exiger que la commission ad hoc, chargée du dossier des disparus, puisse être confortée dans ses actions. A cet effet, le porte-parole du secrétariat d?Etat, Richard Burns, a précisé que l?agenda de Powell comporte des points liés au renforcement de l?ouverture démocratique, à l?assainissement du système éducatif, à la promotion du rôle de la femme et au renforcement des droits de l?Homme. Les Etats-Unis apporteront également leur soutien «aux changements politiques afin de concrétiser la libéralisation de l?économie et du commerce».