A en croire les rapports des pays occidentaux, tout ce qui parvient de la Chine est douteux. Après les jouets et les tubes de dentifrice, c'est au tour des aliments en provenance de ce pays d'être pointés du doigt. Certains présentent des risques graves pour la santé. La liste de ces risques est longue : colorants interdits découverts dans des sauces ou dans des gâteux de riz, moisissures cancérigènes sur des fruits secs, résidus d'antibiotiques dans des lots de miel et de poissons, traces de mercure sur des anguilles ou encore stocks de nouilles incluant des composants génétiquement modifiés… La liste des ingrédients impropres à la consommation est loin d'être exhaustive. Les ustensiles de cuisine en provenance de Chine détiennent, eux aussi, leur lot de produits insalubres, puisque l'on retrouve sur divers articles des traces de nickel, de manganèse ou de chrome susceptibles de contaminer les aliments. Sur une autre partie du monde, le Panama attribue la mort de plusieurs malades à des produits chimiques chinois mal étiquetés, mélangés par erreur à du sirop contre la toux. Ainsi pour les produits alimentaires, 263 notifications pour produits dangereux ont été relevées en 2006, selon le réseau d'alerte rapide de la commission européenne. Deux facteurs expliquent essentiellement ces problèmes de qualité : d'une part, la Chine, devenue au fil des années le «fournisseur» du monde, est fortement sollicitée par tous les pays qui souhaitent s'approvisionner à des coûts toujours plus bas. D'autre part, on relève en Chine «un manque incroyable de formation et d'éducation sur les dangers de contamination et sur les bonnes pratiques à adopter pour garantir la sécurité des consommateurs», selon un spécialiste européen qui détient un laboratoire de contrôle de qualité en Chine. Autre sujet alarmant : la contrefaçon alimentaire. Selon l'organisation mondiale des douanes, entre 16 et 20% des 2 millions de produits alimentaires contrefaits recensés dans le monde en 2006, venaient de Chine.