Problèmes n Encombrements, insécurité, excavations, glissements de terrain, chaque axe routier de la wilaya souffre de problèmes spécifiques. Tout le réseau routier de la wilaya de Bouira est évalué, d'après les dernières statistiques officielles, à 2 225 kilomètres, dont 36% sont des chemins de wilaya, 48% des chemins communaux et 16% des routes nationales. Ces trois catégories, outre les chemins vicinaux et pistes rurales et agricoles, représentent l'ossature du développement, la condition sine qua non du désenclavement des territoires. Les principales routes nationales qui traversent la wilaya de Bouira sont la RN5 (Alger-Constantine), de loin la plus importante du point de vue du nombre de wilayas desservies et de la densité du trafic, et la RN18 (Bouira-Khemis Miliana via Berrouaghia). A relever également les trois routes de montagne (RN30, 33 et 15) qui relient Bouira à Tizi Ouzou par les cols de Tizi n'Kouilal et le col de Tirourda. Chaque axe routier souffre de problèmes spécifiques. La route de Constantine est connue pour son trafic et les goulots d'étranglement légendaires au niveau de certaines localités comme la gare Aomar, ce qui entraîne des accidents souvent mortels. Les routes de montagne sont connues pour l'étroitesse de leur chaussée, les virages en épingle à cheveux et la dégradation de leur revêtement. L'exemple le plus éloquent demeure la RN15. Certains de ses tronçons, situés entre le col de Tirourda et le village de Takerboust, ont subi de tels dommages – excavations et glissements de terrain – qu'ils dissuaderaient le plus téméraire des automobilistes. La chaussée qui ne répondait plus au tonnage charrié par le trafic des poids lourds chargés souvent de matériaux de construction et l'excès d'eau provenant de la fonte des neiges, exige des travaux de drainage bien avant la réfection des passages busés et des fossés. Cependant, les travaux de réhabilitation vont bon train. Aujourd'hui la route a été élargie, plusieurs virages dangereux ont été déblayés. Reste un tronçon d'une vingtaine de kilomètres qui demeure en l'état, à savoir Bahalil-Chorfa 3. Pour ce qui est de la RN8 (Alger-Boussaâda via Tablat), il faut rappeler qu'elle était fermée à la circulation au niveau de la wilaya de Médéa (territoire de Tablat) dès le milieu des années 1990 et ce, en raison de l'insécurité qui y prévalait. Ce n'est que ces dernières années que le trafic y a repris. Des travaux d'aménagement y ont été menés pour élargir la voie, refaire le revêtement et reprofiler certains virages. Actuellement, elle est la Route nationale la plus fluide de la wilaya de Bouira. Quant à la RN18, la pression de son trafic est ressentie entre Bouira et Aïn Bessem — tronçon qui a bénéficié l'année dernière de travaux d'aménagement. La circulation sur son prolongement en direction de Beni Slimane et de Berrouaghia reste pour l'instant assez modeste. Deux autres petits tronçons de Routes nationales se trouvent dans des zones de montagnes ou de collines et qui, par conséquent, posent des problèmes spécifiques liés à la nature de ces terrains : il s'agit de la RN29 (Lakhdaria-Blida via Keddara) et la RN25 (Aomar-Dellys via Draâ El-Mizan). Cette dernière s'étire sur environ 10 km dans le territoire de la wilaya de Bouira. Virages difficiles, chaussée étroite et défoncée par endroits, trafic intense en direction de Tizi Ouzou, tels sont les aléas de cet axe routier stratégique pour l'économie des deux wilayas qu'il dessert.