Incertitude n Alors que les négociations entre Israéliens et Palestiniens reprennent, aujourd'hui, lundi, Condoleezza Rice a minimisé la probabilité d'une «percée» diplomatique au cours de sa nouvelle tournée au Proche-Orient. Selon une source officielle palestinienne, les contacts entre Israël et les Palestiniens devront s'intensifier avec la visite de quatre jours de Rice dans la région. «Nous espérons que cette visite permettra de parvenir en une semaine à un document conjoint sur les questions clés», avait déclaré un haut responsable palestinien proche de la négociation. Les négociateurs se pencheront sur les questions de fond a fait savoir, hier, dimanche, un haut responsable du département d'Etat américain ayant requit l'anonymat. Il a laissé entendre, en outre, que Rice s'impliquerait davantage dans les négociations d'ici à la réunion internationale, dont la date n'a toujours pas été fixée. «Je suis convaincu que cela va exiger beaucoup de travail diplomatique de la part des Etats-Unis», a-t-il indiqué. «Ce sont vraiment des questions difficiles». «Il y a une partie du travail dans la région qui ne peut pas être faite par les Israéliens et les Palestiniens seuls», a-t-il ajouté. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice a, pour sa part, appelé les Israéliens à s'abstenir «d'éroder la confiance» des Palestiniens en entamant, hier, dimanche, une nouvelle navette entre Israël et la Cisjordanie. Rice a prévu quatre jours d'entretiens dans la région pour faire avancer le projet américain de réunion internationale de paix. La secrétaire d'Etat, qui a rencontré à Jérusalem le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a toutefois modéré les espoirs de «percée» concrète à court terme dans le dialogue israélo-palestinien sur un document conjoint. Intervenant lors de la réunion hebdomadaire de son gouvernement, le Premier ministre israélien Ehud Olmert s'est, de son côté, efforcé de tempérer les quelques espoirs suscités par la réunion internationale de paix. «Les discussions avec les Palestiniens devraient être pesées et prudentes et viser à publier une déclaration commune durant la réunion internationale, sachant que cette déclaration n'a jamais constitué une condition préalable à la tenue du sommet», a-t-il affirmé. Rice s'est, au préalable, nettement démarquée de la récente décision israélienne de confisquer des terres palestiniennes près de Jérusalem. «Il faut être très prudent, au moment où nous tentons de nous diriger vers un Etat palestinien, sur les actions et les déclarations qui érodent la confiance dans l'engagement des deux parties envers une solution à deux Etats», a-t-elle déclaré. Selon elle, Israël a assuré que la mise en œuvre du projet de construction d'une route entre Jérusalem et la colonie juive de Maale Adoumim, qui couperait pratiquement en deux la Cisjordanie, compliquant la création d'un Etat palestinien viable, n'était «pas imminente».