Espoir n Avec le Cpmc de l'hôpital Mustapha, le CAC du CHU Frantz-Fanon de la ville des Roses constitue assurément l'une des rares structures de santé vers lesquelles les malades atteints de cancer convergent. Créé en 1989, le CAC du CHU de Blida constitue le point de mire des malades venant surtout des régions proches de Blida telles que Alger, Chlef, Médéa Tipaza, Aïn Defla… Mais, il arrive que des malades viennent de régions très éloignées. Quelque 40 médecins résidents et 18 praticiens hospitalo-universitaires assurent la prise en charge des malades. Outre les soins anti-cancer qu'il prodigue, le CAC possède deux autres missions : la recherche scientifique et la formation médicale postgraduée. Il compte 4 services en l'occurrence ceux de la radiothérapie, de la chirurgie oncologique, de l'oncologie médicale et de l'hématologie. Pour les spécialistes, le régime alimentaire, la détérioration de l'environnement et la pollution sont derrière la recrudescence des cancers. Ces mêmes spécialistes insistent pour dire que le dépistage est une opération capitale dont dépend l'évolution future de la maladie. «Il n'y a presque pas l'ombre d'un doute qu'un cancer découvert à temps est en mesure d'être guéri à 100%», nous dira le Dr Djamel Bouzekrini, chirurgien spécialisé en oncologie. Notre interlocuteur ajoutera que les types de cancer les plus fréquents sont ceux du sein, du col de l'utérus, des poumons et de la prostate. Actuellement, le CAC de Blida assure la prise en charge de quelque 6 000 malades par an. Mais ce chiffre est appelé à connaître une hausse après la récente inauguration d'un joyau technologique à même d'atténuer les souffrances des malades. Il s'agit de l'accélérateur linéaire, un appareil hautement sophistiqué doté d'un circuit électronique très complexe. L'accélérateur linéaire assure le traitement des tumeurs cancéreuses superficielles par le biais de deux types de Rayonnements ionisants (RI) photons et électrons qu'il émet. Il y a lieu de préciser que cet équipement ultramoderne aura tout de même coûté la bagatelle de 12 milliards de centimes. Sa mise en service permettra de traiter jusqu'à 8 000 malades par an «ce qui nous évitera les onéreux transferts des malades vers l'étranger», nous dira Zebbar Benrabah, DG du CHU Frantz-Fanon. Par ailleurs, M. Lahouari, directeur de la santé et de la population de la wilaya de Blida, nous a affirmé qu'une étroite collaboration existait avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) et ce, dans le but de procéder au traitement des cancers non opérables.