Décision n Attendue depuis plusieurs jours, l'assemblée générale extraordinaire de l'USM Annaba a eu lieu, hier après-midi à 17 heures, au complexe sportif Mimosa-Palace. Le principal ordre du jour : examiner la demande de démission du président Aïssa Menadi. Ce dernier avait, rappelons-le, déposé sa démission au début du mois d'octobre au niveau de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) de Annaba au lendemain d'incidents qui ont eu lieu avec les supporters lors de la séance d'entraînement dirigée – le lundi 1er octobre – par le nouveau coach Sid-Ahmed Slimani. Lors de ces incidents, le président Menadi, pourtant très respecté par les fans des Tuniques rouges, avait essuyé une salve d'insultes de la part d'une frange de supporters. Déçu par cette tournure des événements, mais aussi par les mauvais résultats de son équipe après six journées de championnat et la décision de la Ligue nationale de football (LNF) qui a fini par le suspendre en raison de son refus de se présenter pour une audition, Menadi a décidé de jeter l'éponge. Depuis, les choses se sont tassées et ont même évolué dans le bon sens dans la mesure où les 75 membres de l'assemblée générale de l'USMAn ont refusé à l'unanimité la demande de démission de Menadi et ils l'ont fait savoir de façon ferme hier lors de l'AGEx. De leur côté, les supporters, dont une bonne partie a refusé la désignation de Slimani à la barre technique, ne sont pas restés les bras croisés en faisant signer une pétition qu'ils ont adressée au wali de Annaba et dans laquelle ils signifient leur refus catégorique du départ de Menadi. Profitant des fêtes de l'Aïd el-fitr, les supporters iront jusqu'à se réconcilier avec Slimani et réitérer leur soutien à leur président, le réconfortant ainsi dans ses choix, lui qui a consenti environ 140 millions de dinars rien que pour l'opération recrutement et démarrage de l'actuelle saison. Les Hooligans (nom donné aux supporters annabis) ont même confectionné une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : «Honneur et fierté M. Aïssa Menadi», une façon pour eux de soutenir le président et de l'encourager à poursuivre sa mission à la tête de l'équipe de la capitale industrielle de l'Est algérien. Par ailleurs, des personnalités influentes et des notables de la Coquette ont pesé de tout leur poids pour dissuader Menadi à aller au bout de son idée de laisser tomber le club, d'autant que le football annabi a été ébranlé par la nouvelle de la mise sous mandat de dépôt de l'ex-président Abdenour Meribout ainsi que de son trésorier. Coïncidence, on reproche à Meribout un préjudice financier de 140 millions de dinars commis dans la gestion du club durant toute la période où il a été le premier responsable jusqu'en 2003/2004, moment qu'a choisi l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, pour déposer une plainte pour mauvaise gestion et dilapidation de biens publics. Cette nouvelle a créé un grand malaise au sein de la famille annabie et en même temps un élan de solidarité qui va contraindre le président Menadi à reprendre du service, lui qui avait annoncé ses ambitions gargantuesques en ce début de saison de jouer sur tous les tableaux, voire carrément le titre et le trophée populaire. Ainsi, tous les ingrédients sont réunis pour que l'homme et le député Menadi, qui a défié la LNF en refusant de se présenter devant sa commission de discipline pour des auditions à la suite de comportements disciplinaires réprouvables, soient de retour à la grande joie de toute une ville. Ce n'est qu'une affaire de quelques heures et la nouvelle fera le tour des rédactions. C'est ce qu'on dit du côté de la Coquette.