Carence n Il est impossible de développer la recherche scientifique et améliorer les performances de la communauté estudiantine sans utiliser l'outil informatique. La Fondation pour la promotion de la recherche médicale (Forem) a réalisé une enquête durant la dernière semaine du mois de ramadan passé concernant l'utilisation de l'outil informatique chez les étudiants. L'étude qui a touché un échantillon représentatif de 731 étudiants, a fait ressortir que près de la moitié, soit un taux de 48,5% des étudiants, ont utilisé l'outil informatique entre l'âge de 16 à 20 ans, alors que près de 15% des étudiants interrogés n'ont accédé à l'utilisation de l'ordinateur qu'après l'âge de 21 ans. «C'est déjà un pas positif vers l'amélioration du taux d'utilisation de l'outil informatique, même si nous restons loin de la moyenne d'âge du premier contact avec cet outil dans les pays développés», a souligné Mustapha Khiati, président de la Forem qui a appelé à prendre d'autres mesures susceptibles d'améliorer le niveau d'accès aux outils technologiques dans les années à venir. Toutefois, la marge horaire de connexion à Internet reste très restreinte, ne dépassant pas une moyenne de deux heures par jour chez plus de 50% des étudiants. Seule une moyenne de 12% des étudiants se permettent de se connecter au réseau Internet pour une durée de cinq heures quotidiennement, ce qui renseigne, précise M. Khiati, sur la «fragilité frappante» du recours aux nouvelles technologies dans la recherche scientifique. Plus de 65% des étudiants se connectent dans les cybercafés, c'est-à-dire que seuls 35% des sujets interrogés peuvent se permettre d'accéder à Internet chez eux. L'enquête a été réalisée à Alger où les conditions socio-économiques d'une bonne partie des familles leur permettent de s'offrir l'accès à l'Adsl, d'autant qu'elles disposent des lignes de téléphonie fixe, a fait remarquer le conférencier. On peut aisément déduire que la situation est beaucoup plus compliquée dans les autres régions du pays, notamment les zones rurales. Les applications d'utilisation de l'outil informatique sont dominées (42%), selon les résultats de l'enquête, par l'accès aux pages web ; e-mail, discussion électronique, recherche d'information, etc. Une option qui est, faut-il le préciser, à la portée d'un grand nombre de citoyens d'autant qu'elle ne nécessite pas un niveau de formation élevé. Tout est à portée d'un simple clic dans ce genre d'applications. La maîtrise des autres applications de l'outil informatique est loin d'être à la portée de tous les étudiants, puisque seul 1,42% des sujets ont affirmé maîtriser des autres applications telles que Power point, t+ex, t+in, t+p, ex+int, etc. A la question de savoir s'ils comptent acquérir un micro-ordinateur, la majeure partie des étudiants (48,19%) ont répondu par l'affirmative, si les autorités publiques prennent d'autres mesures leur facilitant le paiement. C'est compréhensible, lorsque l'on sait que la bourse octroyée aux étudiants (3 000 DA par trimestre) est loin de leur permettre d'acquérir un micro-ordinateur et que les conditions socio-économiques de leur écrasante majorité sont plus que déplorables.