Résumé de la 9e partie n Lloyd se manifeste pour toucher des primes d'assurances : le commissaire Neil pense lui tendre un piège. Pendant ce temps, le commissaire obtient par ses inspecteurs des informations sur le second «drame de la salle de bains» : celui de la pension de Blackpool, qui s'est déroulé quatre années avant celui de la Bismarck Road. Ici, la victime s'appelle Alice Smith et le mari George Joseph Smith, mais Neil pense que ce Smith et le Lloyd de la seconde affaire ne sont qu'un seul et même homme. C'est dans l'après-midi du 10 décembre 1913 que G. J. Smith et sa jeune épouse arrivent de Portsmouth. Si George est un homme plutôt quelconque, petit de taille et maigre, son épouse, Alice, née Burnham, âgée de 25 ans, est grassouillette et assez jolie. Le couple descend à la pension Crossley, située dans la Regent Road. Si la jeune femme trouve tout de suite la pension convenable, l'homme veut immédiatement savoir s'il y a, dans la maison, une salle de bains. — Bien sûr, a répondu Mme Crossley, pourquoi cette question ? — Parce que nous sommes d'abord descendus dans une pension du nom de Marden, nous avons pensé louer une chambre mais on nous a dit qu'il n'y avait pas de salle de bains, avec baignoire mais juste des douches ! — C'est une salle de bains avec une baignoire que nous avons, a répondu la propriétaire. — Voulez-vous me faire visiter ? a dit l'homme, sans hésiter. Il a visité la salle de bains et il a loué la chambre. Le même jour, Smith est venu demander à Mme Crossley l'adresse d'un médecin : sa femme, que le voyage a fatiguée, se sent mal. La propriétaire lui indique le docteur Billing qui se trouve dans le quartier et Smith l'y emmène aussitôt. Le médecin ne constate rien d'anormal, à l'exception d'un rythme cardiaque légèrement irrégulier. Il prescrit un médicament contenant de l'héroïne et la renvoie se reposer. Le lendemain, la jeune femme semble complètement rétablie. Elle sort faire une promenade et revient vers 18h. Elle commande un bain pour le soir et rejoint son mari dans la chambre. Un peu plus tard, les Crossley sont dans la cuisine, quand Mme Crossley remarque une tache d'humidité dans le plafond. «C'est la nouvelle cliente qui prend son bain, dit-elle à son mari, et elle laisse l'eau couler !» Mais elle ne monte pas voir ce qui se passe dans la salle de bains. Quelques instants après, on sonne à la porte. Mme Crossley va ouvrir et trouve Smith. — Je vous croyais dans votre chambre, dit-elle. — Je suis sorti acheter des œufs pour le petit déjeuner, mais j'ai oublié de prendre mes clés ! J'ai laissé ma femme en train de prendre son bain ! — Vous faites bien de me parler de la salle de bains... nous avons vu dans le plafond de la cuisine une tache d'eau... — Une tache d'eau ? il a dû se passer quelque chose ! Il monte rapidement à l'étage où se trouve la salle de bains. (à suivre...)