Résumé de la 27e partie n Assia rédige une seconde lettre anonyme à l'intention de Mourad, cette fois-ci, pour lui dire que Nadia aime un autre. Comme pour la première lettre, elle se rend le matin de bonne heure, en fourgon, jusqu'au dispensaire. Comme il n'y a pas beaucoup de monde, elle se glisse jusqu'aux vestiaires des employés, où se trouvent les boîtes aux lettres. Elle repère celle de Mourad. «Ah, mon ami, dit-elle, avec un sourire méchant, tu ne regarderas plus Nadia !» Elle s'approche de la boîte aux lettres. Elle hésite un moment, non pas qu'elle regrette ce qu'elle va faire, mais se demande si elle a écrit les mots qu'il fallait. Peut-être qu'elle aurait dû se montrer plus dure pour dégoûter à jamais Mourad de Nadia. Mais il est trop tard, elle ne peut pas refaire la lettre ici. C'est un peu la faute à sa mère qui lui a demandé d'être modérée ! «Je la glisse dans la boîte telle quelle !» dit-elle. Elle glisse la lettre et s'apprête à sortir quand elle croise Nadia. — Euh, bonjour docteur, balbutie-t-elle. — Bonjour, dit Nadia. Elle la regarde aussitôt. — Je ne vous connais pas, vous ne faites pas partie du personnel, l'accès est strictement interdit au public ! — Euh, dit Assia, je cherche le bureau afin de prendre rendez-vous ! — Ici, ce sont les vestiaires du personnel ! Elle regarde attentivement Assia qui tremble de tout son corps. — Il m'a semblé vous avoir déjà vue ! — Non, non, dit-elle, c'est la première fois que je viens, je voulais prendre un rendez-vous, je me suis trompée de bureau ! — Si, si, je vous ai vue... Vous n'êtes pas une patiente à moi... vous êtes plutôt une patiente du docteur Mourad ! — Non, non ! — C'est dans son bureau que je vous ai vue ! Elle fait un effort pour se rappeler. — Ah, voilà, il a dit que vous étiez sa voisine ! — Je vous assure que vous vous trompez de personne ! Elle veut sortir. C'est alors que le docteur Mourad arrive. — Assia, c'est toi ! Il aperçoit Nadia. — Ah, bonjour... — Bonjour, dit-elle, il m'a bien semblé avoir vu cette personne... C'est avec toi ? — Oui, dit-il. — Et pourquoi dit-elle que c'est la première fois qu'elle vient ici ? Pourquoi dit-elle qu'elle ne te connaît pas ? (à suivre...)