Résumé de la 26e partie n La dernière réaction de Mourad, à propos de Nadia, inquiète Assia : le médecin pense toujours à sa collègue !... Sa mère a raison : il faut agir vite avant que Mourad n'ait l'idée d'aller retrouver Nadia et de lui demander des explications sur son comportement. Elle ne manquerait pas d'évoquer la lettre anonyme et il aura vite fait de dénoncer la calomnie ! C'est une lettre qu'elle va écrire à Mourad. Une lettre anonyme, comme celle qu'elle a adressée à Nadia, il y a quelques jours. Elle prend du papier à lettre et se met à écrire. «Docteur, je suis une personne qui vous veut du bien...» Elle relit la formule et la trouve bien faite. «C'est la vérité, je suis une personne qui lui veut du bien.» Elle réfléchit à ce qu'elle doit écrire et commence : «A l'hôpital, nous avons tous remarqué que vous vous intéressez au docteur Nadia, or cette femme n'est qu'une hypocrite et une femme de mauvaise vie...» Elle sait qu'elle accable le médecin, mais ne dit-on pas que les gros mensonges sont ceux qui passent le mieux ? «elle a déjà eu des aventures, avant de venir dans notre ville. Alors, prenez garde à elle. Vous appartenez à une famille noble et respectée, n'allez pas ternir votre réputation !» Elle a d'autres insultes à proférer à l'encontre de Nadia, mais elle se dit que cela suffira. Elle va chercher sa mère et lui lit la lettre. — Tu es folle ! s'exclame Zohra. — Quoi, ce n'est pas ce qu'il fallait dire ? — Il n'y a là que des insultes ! — C'est bien ce que j'ai fait pour Mourad, quand j'ai écrit à Nadia. — Et tu crois qu'il va croire ce tissu de mensonges. — Les lettres anonymes sont toutes mensongères ! — Dès qu'il l'aura reçue, Mourad s'empressera d'aller voir Nadia pour la lui montrer... elle lui montrera aussitôt la sienne ! Assia est démoralisée. — Comment faire alors ? — Refais ta lettre, dit Zohra. Dis à Mourad qu'il ne doit pas en vouloir à Nadia qui aime un autre et qui va l'épouser ! — Et tu crois que ça marchera ? — Bien sûr ! il sera trop blessé dans son amour-propre d'homme pour aller demander des explications ! Assia a un grand sourire. — C'est vrai : elle ne l'aime pas ! il ne peut pas la forcer à cela ! Une fois de plus, chère maman, tu me sauves ! Elle se met aussitôt à écrire une autre lettre, comme indiqué par sa mère. «cette fois-ci, dit-elle, Mourad me tombera dans le bec, comme un fruit mûr !» (à suivre...)