Résumé de la 1re partie n Des bandits, des voleurs ont eu un sentiment de compassion pour le jeune naïf. Ils récrivirent la lettre du roi, en exigeant que la princesse épouse le porteur du message. La reine, ayant reçu la lettre, exécuta ce qu'elle contenait : on fit des noces splendides ; la fille du roi épousa l'enfant né coiffé et, comme il était beau et aimable, elle fut enchantée de vivre avec lui. Quelque temps après, le roi revint dans son palais et trouva que la prédiction s'était accomplie et que l'enfant né coiffé avait épousé sa fille. «Comment cela s'est-il fait ? dit-il ; j'avais donné dans ma lettre un ordre tout différent.» La reine lui montra la lettre, et lui dit qu'il pouvait voir ce qu'elle contenait. Il la lut et vit bien qu'on avait changé la sienne. Il demanda au jeune homme ce qu'était devenue la lettre qu'il lui avait confiée, et pourquoi, il en avait remis une autre. «Je n'en sais rien, répliqua celui-ci ; il faut qu'on l'ait changée la nuit, quand j'ai couché dans la forêt.» Le roi en colère lui dit : «Cela ne se passera pas ainsi. Celui qui prétend à ma fille doit me rapporter de l'enfer trois cheveux d'or de la tête du diable. Rapporte-les-moi, et ma fille t'appartiendra.» Le roi espérait bien qu'il ne reviendrait jamais d'une pareille mission. Le jeune homme répondit : «Le diable ne me fait pas peur ; j'irai chercher les trois cheveux d'or.» Et il prit congé du roi et se mit en route. Il arriva devant une grande ville. A la porte, la sentinelle lui demanda quel était son état et ce qu'il savait : «Tout, répondit-il. — Alors, dit la sentinelle, rends-nous le service de nous apprendre pourquoi la fontaine de notre marché, qui nous donnait toujours du vin, s'est desséchée et ne fournit même plus d'eau. — Attendez, répondit-il, je vous le dirai à mon retour.» Plus loin, il arriva devant une autre ville. La sentinelle de la porte lui demanda son état et ce qu'il savait. «Tout, répondit-il. — Rends-nous alors le service de nous apprendre pourquoi le grand arbre de notre ville, qui nous rapportait des pommes d'or, n'a même plus de feuilles. — Attendez, répondit-il, je vous le dirai à mon retour.» Plus loin encore il arriva devant une grande rivière qu'il s'agissait de traverser. Le passager lui demanda son état et ce qu'il savait. «Tout, répondit-il. — Alors, dit le passager, rends-moi le service de m'apprendre si je dois toujours rester à ce poste, sans jamais être relevé. — Attends, répondit-il, je te le dirai à mon retour.» (à suivre...)