Résumé de la 8e partie Extrêmement contrariée par l'arrivée triomphale du jeune homme, la méchante reine refusa d'admettre sa victoire. Le monarque remercia le jeune homme pour sa bravoure et sa courtoisie. Il le pria de lui raconter ce qu'il avait vu et entendu à propos de la princesse. Le jeune homme s'exécuta et lui demanda de le suivre dans la forêt de l'ogresse, où la perdrix l'attendait impatiemment. Le souverain fit préparer une impressionnante escorte ; il prit des vivres et des coffres emplis de louis d'or, puis s'empressa de rejoindre sa fille. Le vide qu'avait laissé la princesse dans le c?ur des deux hommes leur fit oublier la lenteur et les difficultés du voyage. Ils se promirent tous deux de ne s'arrêter qu'une fois à destination. Ce fut un bonheur immense de les voir au chevet d'une jeune fille rayonnante de beauté et de grâce, qui dormait sereinement sous un olivier. La princesse se réveilla, se jeta dans les bras de son père puis embrassa son héros, le remerciant de tout son c?ur. «Je te serai éternellement reconnaissante», lui murmura-t-elle. Charmé par l'éclat de sa beauté, le jeune homme osa s'adresser au roi : «Je sais que mon rang ne me permet pas de prétendre à une alliance avec toi, ô noble roi ! Mais je serais infiniment heureux et honoré de te demander la main de la princesse.» Le souverain regarda le jeune homme tendrement et lui répondit : «Mon brave garçon ! Ce qui fait la noblesse d'un homme, c'est d'abord sa vertu ! Je crois que tu m'as apporté la preuve de ta hardiesse et de ta pureté. Ma fille sera en sécurité avec toi. Alors, je t'offre sa main avec une immense joie.» La princesse Clair-de-Lune adressa à son bien-aimé un sourire consentant et complice, puis prit le chemin du retour, impatiente de retrouver les lieux magiques de son enfance. De retour au palais, le roi annonça allègrement les épousailles de sa fille avec l'héroïque jeune homme. Quelques jours plus tard, on célébra fastueusement les noces des jeunes amoureux et celles de cent autres jeunes gens issus de familles pauvres du royaume. Le roi souhaita ardemment que le Ciel bénisse le mariage de sa fille, et il fit preuve pour cela d'une grande générosité envers ses sujets. Une ambiance de réjouissances et de liesse régna au palais durant des jours et des jours. On en profita pour savourer avec délectation le goût de la paix et du bonheur. Quelques mois s'écoulèrent. Le jeune homme appréciait pleinement la vie princière et son épouse, la princesse Clair-de-Lune, prit soin de son couple. Elle lui offrit toutes les conditions d'une vie épanouie et heureuse. (à suivre...) (*) Extrait des Contes magiques de Haute Kabylie, de Salima Aït Mohamed, 1999. Éditions Autre temps, collection Temps contés.