Résumé de la 5e partie n Le roi songe à se remarier pour avoir un autre fils. Un jour, il passe devant la maison de l'ancienne nourrice de sa femme. Il aperçoit sa fille, qu'il ne connaît pas, et s'éprend d'elle ! La nourrice est effondrée. «Il veut t'épouser !», dit-elle à la princesse. La jeune fille ne comprend pas le désarroi de celle qu'elle croit être sa mère. «Pourquoi t'alarmes-tu de la sorte ? lui dit-elle. N'importe quelle mère aurait été transportée de joie en apprenant que sa fille va épouser le roi ! — Hélas, ma fille ! — Le roi est-il un homme méchant ? — Ce n'est pas cela ! — Crains-tu qu'il m'arrive quelque chose, en l'épousant ? — Ce mariage ne peut se faire !» La jeune fille ne comprend pas. «Ce mariage est une abomination, continue la nourrice. — Explique-moi pourquoi», dit la jeune fille. La nourrice hésite, puis, ne pouvant plus cacher la vérité, elle dit à la jeune fille pourquoi elle ne peut pas épouser le roi : «Le roi est ton propre père !» C'est au tour de la jeune fille de s'effondrer. «Le roi est mon père ? — Oui... Tu es une princesse, fille de reine et de roi ! Alors que ta mère était enceinte de toi, ton père a exigé d'elle qu'elle mette au monde un fils pour qu'il lui succède un jour. Et il a promis que si elle donnait naissance à une fille, il la mettrait aussitôt à mort. Alors, ta mère et moi, nous avons pensé, à ta naissance, te remplacer par un garçon que nous avons acheté à une paysanne...» La princesse fond en larmes. «Je suis princesse et j'ai vécu loin de ma mère et de mon père ! — C'était la condition pour que tu ne sois pas mise à mort ! Je t'ai élevée du mieux que j'ai pu et je t'ai protégée, mais voilà que ton père découvre ta cachette ! — Mon père», dit la jeune fille. Elle se rappelle aussitôt l'ordre donné par le roi : «Nous célébrerons le mariage dans quelques jours», et elle s'écrie : «Ah, que mon père ne m'a-t-il mise à mort à ma naissance ! Ah, comme je voudrais ne jamais être née... La mort est préférable à l'abomination à laquelle je suis promise.» Elle se retourne vers la nourrice : «Toi qui m'as sauvée une première fois et qui t'es sacrifiée pour m'élever, sauve-moi une seconde fois ! — Ne t'inquiète pas, dit la nourrice, je ferai tout pour que ce mariage soit rendu impossible ! Dieu ne permettra pas qu'une telle horreur ait lieu !» (à suivre...)