Sensibilisation n Un sujet souffrant d'une quelconque allergie peut mourir d'une piqûre d'abeille ou de guêpe s'il n'est pas traité dans l'immédiat. C'est ce qu'a relevé le Pr Habib Douaghi, hier, à l'occasion de la tenue de la conférence nationale portant sur «le diagnostic, le traitement et la prévention des allergies aux venins d'hyménoptères». Le chef de service de pneumo-allergologie au CHU de Beni Messous a indiqué que le stylo d'adrénaline (un traitement anti-venins d'abeille et de guêpes) n'est pas disponible en Algérie. «Il nous faut 400 à 500 stylos d'adrénaline pour couvrir nos établissements de santé, car le traitement de choc peut éviter aux malades le risque mortel», a-t-il souligné. Le conférencier, également président de la Société algérienne d'allergologie, a révélé, encore une fois, qu'une quarantaine de cas ont été enregistrés depuis décembre 2006. Cependant, devant l'absence d'enquêtes épidémiologiques en Algérie en ce qui concerne les piqûres aux venins d'hyménoptères (abeilles, guêpes), ce chiffre est loin de refléter la réalité des choses. D'ailleurs, les participants à la conférence ont déploré l'absence de telles enquêtes. Cet état de fait empêche les médecins de traiter les malades et de leur prodiguer une thérapie de «désensibilisation». Par ailleurs, concernant les objectifs de cette conférence, qui se poursuit aujourd'hui jeudi, le Pr Douaghi les a situés sur deux axes principaux à savoir «faire des recommandations aux autorités concernées sur les allergies aux venins d'hyménoptères en Algérie, et former les médecins allergologues référents des wilayas de l'intérieur du pays pour le traitement d'entretien des allergies aux venins d'hyménoptères». Dans cet ordre d'idées, le conférencier a appelé les autorités à s'occuper de cette filière en l'incluant dans le cursus universitaire à travers les facultés de médecine du pays, ainsi que la création de laboratoires de recherche pour permettre aux futurs médecins de maîtriser ce domaine qui demeure négligé, d'après le porte-parole de la conférence nationale en question. «Il faut mettre un programme national de formation continue afin de permettre aux médecins en exercice d'actualiser leur connaissance», a-t-il ajouté. A noter enfin que les participants qui se sont mis en ateliers portant entre autres sur «les épidémiologies des allergies aux venins d'hyménoptères, mécanismes d'action et les principaux toxiques des allergies aux venins d'hyménoptères», comptent faire des recommandations au cours de la journée d'aujourd'hui, pour prendre en charge cet aspect demeurant oublié.