Les piqûres d'abeilles et de bourdons peuvent s'avérer dangereuses surtout pour des personnes présentant des allergies. C'est ce qu'a affirmé, hier, le Pr Douaghi dans un point de presse organisé en prévision de la tenue prochaine d'une conférence sur le diagnostic, le traitement et la prévention des allergies aux venins d'hyménoptères. Le Pr Douaghi est revenu hier sur le risque mortel que pourraient engendrer les venins d'hyménoptères aux personnes allergiques. D'après lui, l'allergie aux venins d'hyménoptères (causée par les abeilles) est une des principales causes d'anaphylaxie. Les hyménoptères responsables des réactions allergiques sont, d'une part, les bourdons et les abeilles et, d'autre part, les guêpes (poliste et vespula) et les frelons. Dans ce registre, le conférencier parlera d'une quarantaine de cas enregistrés au niveau du service de pneumo-allergologie depuis décembre 2006. Mais ce chiffre est loin de refléter, indique-t-il, le nombre exact des personnes atteintes d'allergies aux venins d'hyménoptères faute d'une désensibilisation due au manque de centres spécialisés et de médecins référents à travers l'ensemble du territoire national. Concernant les objectifs de cette conférence nationale qui se tiendra les 24 et 25 octobre, le Pr Douaghi les a situés sur deux axes principaux à savoir, «faire des recommandations aux autorités de tutelle (ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique) sur les allergies aux venins d'hyménoptères en Algérie en 2007 : situation actuelle, problèmes et perspectives» et «rédiger des recommandations pour les bonnes pratiques de la prise en charge des allergies aux venins d'hyménoptères, éditer et diffuser ces recommandations aux médecins généralistes, aux spécialistes d'organes impliqués par la prise en charge des allergies aux venins d'hyménoptères». Révélant certaines recommandations, le conférencier parlera de la nécessité de la création de centres régionaux dans le domaine de pneumo-allergologie afin de permettre une large couverture des malades à l'échelle nationale. «Il faut créer des centres à l'Est, l'Ouest et au Sud. Cela va nous faciliter l'opération de désensibilisation des malades qui, à cause de l'éloignement des centres, ne peuvent pas revenir chaque mois durant la période de traitement qui dure quatre ans», a-t-il argué. En outre, il faut qu'il y ait des médecins référents formés pour prendre le relais du centre. Quant aux experts qui animeront les séances de travail de la conférence en question, l'orateur a indiqué qu'en plus des spécialistes locaux, il est prévu la présence de deux experts internationaux. Il s'agit du Pr Francique Leynadier, de l'hôpital Tenon à Paris, et du professeur Salah Mecheri (d'origine algérienne), directeur du laboratoire d'allergie à l'Institut Pasteur de Paris. S'agissant de l'assistance, elle sera constituée en majorité de la population à risque à savoir les apiculteurs et leurs familles, les vendeurs de z'labias, les praticiens, les agents de la Protection civile ainsi que d'un large public.