Selon les spécialistes, plus de 10% de la population algéroise est atteinte d'allergies. Ouvert depuis décembre 2006 à Alger, le service spécialisé dans les allergies aux venins d'hyménoptères lance une formation au profit des allergologues algériens, a-t-on appris auprès du service de pneumo-allergologie et d'oncologie thoracique du centre hospitalo-universitaire de Beni Messous. «Une première en Algérie et dans les pays du Maghreb», explique le professeur Habib Douagui. Le domaine des allergies aux venins n'est pas très connu jusqu'à maintenant en Algérie et dans les pays du Maghreb. Cette maladie est due aux piqûres de guêpes, d'abeilles et de fourmis. Au cours de ces piqûres, le malade allergique peut décéder à la suite d'un choc anaphylactique. A ce sujet, une conférence nationale sur le diagnostic, le traitement et la prévention de cette maladie sera organisée par la Société algérienne d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique que préside le Pr Habib Douagui les 24 et 25 octobre à l'hôtel El Aurassi. Cette rencontre qui regroupera près de 60 spécialistes et experts nationaux et internationaux sera précédée d'une conférence de presse qui aura lieu le 20 octobre au CHU de Beni Messous animée par le Pr Habib Douagui. Les maladies allergiques posent un problème de santé publique majeur dans le monde entier et particulièrement en Algérie. Le nombre des malades concernés par cette maladie a pratiquement doublé depuis 20 ans, selon le Pr Douagui. A elle seule, Alger enregistre annuellement 12% de nouveaux cas, selon la secrétaire générale de l'Association algérienne des asthmatiques, Mme Sabiha Laâmoudi. Environ 10% de la population algéroise est atteinte d'allergies. Le problème des prises en charge se pose de manière cruciale en Algérie. Dans ce contexte, les autorités ont mis en place une stratégie pour mieux prévenir et diagnostiquer ces maladies qui sont classées par l'OMS au quatrième rang des préoccupations de la santé publique. L'asthme bronchique est une première conséquence mortelle des maladies allergiques. 3% de la population algérienne en est atteinte. «On assiste à une augmentation inquiétante du nombre de malades qui décèdent de l'asthme», a indiqué le Pr Douagui. La deuxième maladie importante après l'asthme, c'est la rhinite allergique. D'après des études, 9,5% d'Algériens en souffrent. Dans 40% des cas, cette maladie peut se compliquer en asthme. Le docteur Ouali, spécialiste en allergologie, indique de son côté que le service de pneumo-allergologie du CHU de Beni Messous organise une fois par semaine une séance de prévention sur les maladies allergiques au cours de laquelle des séances d'éducation sanitaire sont réalisées dans l'Ecole de l'asthme, qui existe dans le service même. Ainsi qu'un apprentissage sur la manière de prendre correctement les médicaments.