Synthèse de Rabah Iguer Quelque 3 millions d'Algériens souffrent de rhinite allergique et un million d'autres d'asthme bronchique, a indiqué dimanche à Alger le Professeur Habib Douaghi, président de la Société algérienne d'immunologie clinique, d'allergologie et d'asthmologie. Le taux de malades souffrant de rhinite allergique représente 10% de la population contre 3 à 4% pour l'asthme bronchique, a expliqué le Pr Douaghi, soulignant que ces chiffres ont été validés par des enquêtes internationales auxquelles l'Algérie a participé, à savoir les enquêtes Isaak et européenne. Ces chiffres ont été avancés par le Pr Douaghi, également chef de service de pneumologie et allergologie au CHU Beni Messous, lors d'une conférence de presse animée à la veille du 2e Congrès euro-africain d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie, prévu à Alger du 17 au 19 juin. Ce spécialiste a ajouté que du fait du doublement des maladies allergiques en 20 ans de par le monde, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a initié le programme GARD (Global alliance against chronic repiratory diseases), auquel l'Algérie participe activement, pour lutter contre les maladies respiratoires chroniques et les allergies. Le congrès prévu verra la participation de 17 pays africains et européens avec la présence de plus de 35 conférenciers internationaux qui aborderont des thèmes d'actualité, l'objectif étant de faire le point avec les experts internationaux sur un certain nombre de pathologies prévalentes. Il s'agit de pathologies posant des problèmes aussi bien aux médecins généralistes qu'aux médecins spécialistes dans les domaines du diagnostic, du traitement et de la prévention, a-t-il dit. Le congrès qui enregistrera aussi la participation d'un millier de médecins, dont 300 praticiens et spécialistes de l'intérieur du pays, aura pour objectif de plancher sur les découvertes et les avancées thérapeutiques de ces maladies. Les thèmes scientifiques retenus durant ce congrès traiteront notamment de l'asthme, de l'allergie, de l'urticaire, des méfaits du tabac, des maladies professionnelles, d'apnée au sommeil et d'environnement. Par ailleurs, ce congrès s'inscrit dans le cadre de la formation continue et, à cet effet, le Pr Douaghi a appelé le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à la mise en place d'un programme national de formation médicale continue obligatoire en direction des médecins généralistes et spécialistes ainsi que des infirmiers à travers le territoire national. Il a estimé qu'en plus du ministère de tutelle, les sociétés savantes, toutes les facultés de médecine et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont une responsabilité dans la formation médicale continue.