Résumé de la 1re partie n Une actrice du music-hall de Londres, Cora Crippen, informe par lettre, ses amis qu'elle est rentrée en Amérique soigner sa mère, mais ses amis ne reconnaissent pas son écriture. Le lendemain, 4 février 1910, les Martinelli, un couple, amis de Cora, se rendent au cabinet du docteur Crippen, à Oxford Street. C'est la secrétaire du médecin qui les reçoit. — Veuillez patienter dans la salle d'attente, dit la secrétaire qui prend le couple pour des clients. — Nous sommes des amis de madame Crippen, dit Martinelli, nous voulons juste demander de ses nouvelles à son époux ! — Je vais voir le docteur, dit la secrétaire. Elle disparaît, pour revenir quelques instants après. — Le docteur Crippen ausculte un malade, dès qu'il aura fini, il vous recevra… L'attente dure près d'une demi-heure, puis la secrétaire appelle le couple. Le docteur Crippen, que les Martinelli connaissent bien, est un homme d'une cinquantaine d'années, de petite taille, chétif même, à la grosse moustache, aux yeux globuleux brillants derrière d'énormes lunettes à monture d'écaille. — Vous nous reconnaissez docteur, nous sommes des amis de Cora… — Oui, bien sûr, vous êtes déjà venus à la maison ! Quel bon vent vous amène dans mon cabinet ? — Nous sommes juste venus aux nouvelles ! Le médecin a un geste vague. — Si c'est des nouvelles de Cora que vous demandez, sachez qu'elle est rentrée en Amérique, auprès de sa mère malade. — C'est ce qu'elle dit dans de prétendues lettres… — Pourquoi prétendues ? — Parce que ces lettres ne portent pas son écriture ! Le médecin secoue la tête. — Voyons, qui voulez-vous qui écrive des lettres à la place de Cora ? Si son écriture n'est pas ressemblante, c'est qu'elle devait écrire sous le coup de l'émotion ! — Vous croyez, docteur ? — Oui, j'en suis persuadé ! Il se lève pour congédier les deux visiteurs. — Ne vous inquiétez pas trop pour Cora, dès que j'aurai des nouvelles d'elle, je vous les communiquerai ! — Vous nous le promettez ? — Puisque je vous le dis ! Les Martinelli sont presque poussés hors du cabinet. — Il a vite fait de se débarrasser de nous ! dit madame Martinelli — Nous allons voir s'il va nous donner des nouvelles, comme il le dit…dit le mari — Cet homme est sournois, j'ai l'impression qu'il cache quelque chose ! — Ne t'en fais pas, nous allons le surveiller ! (à suivre...)