Boussaâda est placée sous l'autorité du bey de Médéa. Mais l'occupation d'Alger par les Français, en 1830, bouleverse les donnes. Le bey Boumezrag, qui a d'abord regagné Alger, revient à Médéa pour organiser la résistance et finit par se soumettre au maréchal Clauzel. Boussaâda se dégage alors de son allégeance et se place sous l'influence du bey de Constantine, le fameux Hadj Ahmed, qui va mener la résistance aux Français. C'est Hadj Ahmed qui a pris l'initiative de faire signer une pétition, réunissant plus de deux mille signatures, dont celles de cheikhs de tribus et de caïds influents, pour dénoncer l'agression française : la pétition, longue de 3 mètres, a été adressée au parlement anglais, dont les signataires demandent l'aide. Mais l'aide n'arrive pas et le Hodna, comme le reste de l'Algérie, subit la répression. Boussaâda est assiégée. Mais les forces françaises, plus nombreuses, mieux armées et appuyées par des goums – formations auxiliaires de soldats algériens – passés à l'ennemi, ont raison de la résistance des Boussaâdis. L'oasis est investie en novembre 1849. La Cité du bonheur entrait dans l'ère coloniale.