Ecriture n Une rencontre sur «la Guerre de libération à travers la littérature arabe» se tient à la Bibliothèque nationale. Y participent des écrivains, des chercheurs et des intellectuels venus de 10 pays arabes. Le directeur de la Bibliothèque nationale, Amin Zaoui, a mis en exergue l'impact de la Révolution algérienne dans les textes littéraires arabes que ce soit dans la poésie, le roman ou la nouvelle. Evoquant l'influence des événements de la Guerre de libération sur l'intellectuel et penseur arabe, M. Zaoui a indiqué que «les plumes de Souleimane El-Issa, de Abderrahmane Cherkaoui, de Nazek El- Malaika, de Khalil Nahoui et d'autres étaient le prolongement des balles qui résonnaient dans les Aurès, le Djurdjura» et toutes les régions du pays. L'écrivaine libanaise Nour Salmane a, pour sa part, rendu hommage au génie de la Révolution algérienne qui a su transcender toutes les différences qu'elles soient linguistiques, ethniques ou sexistes entre les enfants d'un même pays pour une vision militante unifiée. Elle soulignera que les écrivains algériens d'expression française sont «Algériens avant tout, même si leurs noms figurent dans des encyclopédies occidentales car ils n'ont jamais oublié la spécificité algérienne dans leurs écrits ni la ligne révolutionnaire anti-coloniale». Concernant les disparités de sexes que la Révolution a transcendées, Mme Salmane a souligné que la participation effective de la femme algérienne à la Guerre de libération, «du fait qu'elle a connu la prison, subi la torture - au même titre que l'homme - et plusieurs d'entres elles sont mortes en martyres». De son côté, l'écrivaine Z'hor Ounissi a souligné que la Révolution algérienne «reste toujours matière à l'écriture bien qu'elle soit sujette à plusieurs écrits, émanant surtout de moudjahidine et de moudjahidate qui ont participé à la guerre». Les participants ont pu apprécier au cours de la séance d'ouverture de cette rencontre de deux jours un poème sous forme de pièce théâtrale titrée «Djamila Bouhired dans la poésie arabe», composé et réalisé par Abdennacer Khallaf et inspiré du romancier Amin Zaoui. Cette composition poétique comporte les meilleurs extraits de poèmes sur le combat de Djamila Bouhired composés par plusieurs poètes et écrivains arabes tels Slimane Al-Aïssa, Nizar Kabani, Badr Chaker El-Siabe et Mohamed Al-fitouri. L'écrivaine libanaise Nour Salmane Nadhir a été honorée en marge de l'ouverture de la rencontre pour ses efforts en faveur de la promotion de la littérature arabe et l'intérêt qu'elle porte pour la Révolution algérienne en particulier. Par ailleurs, la Société arabe de littérature a rendu hommage aux «géants du Machrek» en décernant à M. Amin Zaoui le bouclier «Des géants du Machrek».