Choix n Le 1er février dernier, l'Algérie a eu le privilège d'être élue pour accueillir la Bibliothèque arabe Amsud, un projet que plusieurs pays arabes se sont disputé. C'est lors d'une rencontre de la Conférence des ministres de la Culture arabes et de l'Amérique du Sud que la décision a été prise. Ainsi, «en 2007 au plus tard, la Bibliothèque arabe et de l'Amérique du Sud devra être inaugurée», dira le directeur de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui, qui s'est battu pour que le projet se réalise en Algérie, Le projet, «d'un budget de plus de 5 milliards de centimes, sera réalisé à Tipasa sur un site magnifique», a-t-il ajouté. M. Zaoui a indiqué que cet ouvrage sera composé de deux ailes, «une bibliothèque classique (livres) et une autre virtuelle». La vocation de cette bibliothèque est de traduire des ouvrages vers l'arabe, le portugais et l'espagnol. Une activité qui se fera «en collaboration avec l'institut de recherches sur l'Amérique du Sud au Maroc, notamment, pour coordonner les bases de données en matière de documentation et d'ouvrages», a-t-il ajouté. Cette bibliothèque, selon M. Zaoui, permettra d'«attirer les universitaires vers la culture sud-américaine, en les encourageant à faire des recherches et des études dans ce domaine». Il a indiqué, par ailleurs, que la bibliothèque nationale hébergera ce projet en attendant sa réalisation. Un prix du meilleur ouvrage traduit sera attribué chaque année. Par ailleurs, la BN abrite, depuis quelque temps, un «foyer de la traduction». Il s'agit d'un programme à travers lequel «nous procédons à la traduction d'ouvrages écrits par des Algériens en langue française pour les faire connaître au lectorat arabophone. Une traduction des œuvres comme celles de Djamel Amrani, un projet pour lequel nous avons sollicité des traducteurs algériens reconnus», dira-t-il en citant Meziane Abderahmane et Rabiaâ Djalti. Ce foyer, né à la suite d'un besoin ressenti, permettra aux lecteurs de la Bibliothèque nationale de trouver leur bonheur. «Les ouvrages traduits seront également disponibles dans les 167 bibliothèques nationales à travers le monde avec lesquelles nous avons des contrats d'échanges d'ouvrages», dira M. Zaoui. Cela pour exporter une littérature algérienne riche de ses écrivains qui méritent d'être mieux représentés.