Occasions n «Je connais beaucoup de gens qui sont devenus millionnaires rien qu'en fréquentant les séances de vente aux enchères», témoigne un habitué de ces marchés ‘'lucratif''s.» «Le malheur des uns fait le bonheur des autres», dit le dicton. Cette situation se vérifie bien dans le cas des personnes qui font de grandes affaires lors de ventes aux enchères où la marchandise est souvent saisie lors d'un trafic ou d'une fausse déclaration au port ou aux frontières. «Certains opportunistes ne font que ça, ils guettent (dans les journaux), les annonces de ventes aux enchères des biens et des marchandises et ils se déplacent là où cette vente est organisée même à des centaines de kilomètres», souligne F. Bahloul, commissaire-priseur à Belcourt. Ces gens sont de vrais «crocodiles», ils essayent même d'induire en erreur, au maximum, et de donner de fausses informations à leurs concurrents pour assister seuls aux séances de vente afin d'accaparer le «gros lot». Il y a aussi des «combines» et des «tuyaux» entre les grands acheteurs. «Un affairiste, par exemple, qui a besoin d'une certaine marchandise — car il en fait son business et sa spécialité (pièces détachées, voitures, engins, immobilier, électroménager…) — passe un accord avec un autre acheteur spécialisé dans un autre secteur pour qu'il y ait, le jour de la vente, une complicité mutuelle. C'est-à-dire que les deux opportunistes font en sorte que la marchandise vendue ne «monte» pas dans les enchères pour l'un d'eux, ou, au contraire, pour qu'ils fassent monter les enchères et privent ainsi les autres de l'acheter», explique un habitué des séances de vente aux enchères. Cette pratique se passe souvent quand il s'agit d'une marchandise revendable et bénéfique (pièces de rechange, voitures…) et vendue souvent en gros. Il y a aussi ce qu'on appelle la surenchère et la frime. «Certains hommes d'affaires proposent le prix fort, juste pour priver les autres d'acheter la marchandise sans qu'il en ait besoin», explique cet affairiste. Malheureusement, il n'y a pas une loi ou une règle qui fixe le prix maximum de la marchandise ; contrairement au prix d'ouverture (mise à prix). «Certains individus revendent les objets acquis dans des marchés informels ou de particulier à particulier. C'est un marché très lucratif, à coups de millions», souligne ce businessman.