Coïncidence n L'organisation des semaines culturelles de cette année coïncide avec le lancement de la saison touristique dans la région du tassili. Djanet, la grande cité-oasis du Tassili (extrême sud-est du pays), vit depuis jeudi au rythme de ses traditionnelles semaines culturelle et touristique qui drainent chaque année une noria de touristes et de curieux, autant de la région, du nord du pays que d'Europe. Organisée par l'association culturelle Imeslene de Djanet au profit des habitants de la région et des touristes étrangers, cette édition est organisée sous le thème «Tassili N'ajjers, patrimoine, civilisation et tourisme», a indiqué le directeur de la culture. L'organisation de cette manifestation économique, culturelle et touristique coïncide cette année avec le coup d'envoi de la saison touristique (2007-2008) dans la région du Tassili qui a prévu un riche programme élaboré par l'association conjointement avec la direction de la culture. Ce programme prévoit notamment la participation de plusieurs troupes folkloriques locales et des régions du grand-sud, de chants et musiques de l'Imzad et le Tindi, en plus de visites guidées à travers le grand parc du Tassili, ainsi que des expositions et conférences débats animées par des spécialistes de l'office du parc national du Tassili (Opnt) de Djanet. Selon le directeur du tourisme de la wilaya, la région de Djanet retrouve progressivement son cachet de destination privilégiée pour les touristes étrangers. Trois vols charters à destination de Djanet sont prévus ce dimanche par les compagnies Air Algérie et Aigle Azur en provenance de Francfort (Allemagne), Marseille et Paris (France). Par ailleurs, les touristes, qui ont délaissé les plages du Pacifique ou de l'océan Indien et qui ont préféré passer leurs vacances d'hiver dans le Tassili des N'ajjers, visiteront le grand musée Djabrine de Djanet, déjà fin prêt pour les accueillir et iront également à la rencontre des traditions locales à la faveur de la semaine culturelle de la cité. Le Parc national du Tassili couvre une superficie de 80 000 km2 et regorge de vestiges archéologiques remontant à des centaines de millions d'années. Les fresques rupestres représentant des scènes de chasse que l'on rencontre au détour de grands canyons mégalithiques «mangés» par les vents, en constituent une des grandes richesses naturelles très prisées par les randonneurs et les spécialistes qui labourent le désert à la recherche de quelques «objets de valeurs» oubliés par le temps.