Etre titulaire d'une licence universitaire (diplôme de graduation) ne suffit pas aux postulants (candidats) pour accéder à un poste d'enseignant dans le secteur de l'éducation nationale en Algérie. Cela pourrait paraître, plus ou moins, logique lorsqu'on sait que les cours magistraux, donnés à l'université pour les futurs enseignants, sont plus théoriques que pratiques. En clair, les futurs enseignants doivent effectuer des stages pratiques, encadrés par des pédagogues (des enseignants chevronnés), durant leur cursus universitaire pour prendre correctement en charge leurs élèves. Cependant, la plupart des départements universitaires n'hésitent pas à mentionner «en gras» sur les diplômes la remarque suivante : «Licence d'enseignement !» or, le nouveau diplômé n'a bénéficié d'aucun stage pratique qui lui permet de tester ses capacités et de dispenser un cours dans une «situation réelle». Là, la compétence ne pourra pas se substituer à la performance. L'enseignant doit être aussi compétent que performant pour réussir. Devant cet état de fait, les enseignants contractuels, titulaires bien entendu d'un «diplôme d'enseignement», se retrouvent marginalisés par leur employeur (l'Education nationale). On leur fait appel seulement dans le besoin en les soumettant à des contrats bien déterminés allant d'un mois à une année maximum.