Importance n Le développement de la côte méditerranéenne est un enjeu clé du développement durable pour la région dans son intégralité. La perte de la biodiversité marine et l'érosion côtière, dont on ne parle plus, le recul du trait de côte et des falaises, la perte et la disparition des plages (plage Ouest de Sidi Fredj et l'embouchure d'El-Harrach) ayant une valeur touristique considérable, ainsi que la surexploitation des ressources halieutiques, sont les principaux facteurs qui ont provoqué une large baisse des recettes liées à l'activité de la pêche et la perte d'emplois, selon des experts dans le domaine. La biodiversité marine, côtière et littorale ; cet élément stratégique est très mal connu ou inexploré, a indiqué le Dr Samir Grimes de l'Institut des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (Ismal) lors de la célébration de la journée de la côte, le 24 octobre dernier, évoquant les problèmes environnementaux majeurs en zone côtière et littorale en Algérie à savoir : l'urbanisation, la mauvaise occupation de l'espace et la «littoralisation» du développement dont ont résulté la perte des espaces naturels et de la biodiversité, la dégradation de la qualité de la vie, des pertes en investissements «environnementaux rentables», la mauvaise qualité des eaux marines et des produits de la mer touchés par la pollution engendrée par les métaux lourds et les hydrocarbures. Les zones côtières sont également fragiles sur le plan environnemental et leur utilisation conduit souvent à des situations conflictuelles. Les gens s'installent en grand nombre sur les zones côtières, de façon permanente ou saisonnière. En outre, les côtes abritent plusieurs activités industrielles qui génèrent toutes des déchets et qui consomment de l'eau et de l'énergie. Le développement de la côte méditerranéenne, selon cet expert, est un enjeu clé du développement durable pour la région dans son intégralité. Par ailleurs, on signale l'augmentation des surfaces irriguées et de la consommation d'engrais et de pesticides sur les terres agricoles et certaines décharges publiques qui se trouvent à proximité des plages (Kabrira-Tipaza), l'augmentation des déchets industriels et du tourisme sans omettre le pillage de sable des plages qui perdent entre 0,30 et 10,4 m par an ! Certains pays stockent des produits chimiques près des côtes et ne savent qu'en faire. A quand alors une vraie stratégie de protection des côtes vu l'absence de système de surveillance durable et organisé ou de garde-fous pour alerter les services concernés et sévir sévèrement ?