Les plastiques représentent 75% des déchets trouvés au fond ou à la surface de la mer, 60% des eaux usées urbaines y sont rejetées sans traitement et l'accumulation des substances toxiques persistantes dans les chaînes alimentaires est une cause d'inquiétude pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a relevé des niveaux supérieurs aux normes. Les experts mondiaux ne cessent de le dire : le littoral méditerranéen est au bord de la saturation. « Les activités humaines, à l'origine de pressions considérables sur les milieux, et des conflits d'usage des ressources mènent à des dégradations continues des milieux ainsi qu'à des pertes de biodiversité et de ressources souvent irréversibles », souligne-t-on au Programme des Nations unies pour l'environnement. D'ici 2025, 63 millions de Méditerranéens disposeront de moins de 500 m3 d'eau par an (seuil considéré de « pénurie »). C'est surtout dans les pays les moins pourvus que la croissance de la demande sera la plus forte, d'où un épuisement rapide de certaines ressources fossiles et une poursuite de la destruction d'aquifères côtiers par intrusion d'eau de mer. Les pays du Sud devraient connaître des taux de croissance de leur demande énergétique environ quatre fois plus élevés que les pays développés, les trafics routiers continueront à augmenter dans des proportions très importantes (3,4% pour la rive Sud) et les volumes de déchets produits (587 kg/hab/an en 2025 contre 282 en 2000) par une population de plus en plus urbaine deviendront difficiles à gérer. Première concernée par ces sombres prévisions : l'Algérie. La preuve en chiffres avec les dernières études internationales.