Irresponsabilité n «Les usines utilisent en particulier l'eau de mer pour leur système de refroidissement et rejettent de l'eau très chaude qui constitue un grand danger pour la faune marine.» Le Dr Ferial Louanchi du laboratoire environnement marin au sein de l'Ismal a évoqué, dans son intervention intitulée «L'impact des changements climatiques sur les zones côtières lors de la journée de la côte», certaines incertitudes sur la montée des eaux marines, car selon de récentes études, l'élévation du niveau de la mer pourrait dépasser la dizaine de mètres sur ce siècle. «Un mètre d'élévation de la mer correspond à un retrait de plus de 100 m du trait de côte. Non-linéarité dans la fonte des glaciers du Groenland et de l'Antarctique (accélération des processus au cours du temps)», indiquera-t-elle. Le Dr Louanchi expliquera l'effet du phénomène de l'augmentation du CO2 atmosphérique et d'acidification des eaux marines de surface. «L'acidification des mers entraîne une baisse de saturation des eaux de surface en formes calcaires. Et les espèces calcifiantes les plus menacées d'extinction sont les espèces polaires.» En ce qui concerne notre pays, Hocine Bellout parlera du problème du déversement des eaux usées et des eaux chaudes des différentes zones industrielles vers les oueds et «les usines utilisent en particulier l'eau de mer pour leur système de refroidissement et rejettent de l'eau très chaude qui constitue un grand danger pour la faune marine. C'est pourquoi, il faudrait exiger des industriels de faire refroidir l'eau avant son rejet.» Et d'ajouter : «Les eaux de lavage et de traitement des produits constituent également une source qui pollue la mer à cause du chlore, du mercure et autres.» Hocine Bellout «se désolera de la migration du poisson vers d'autres lieux marins loin de nos côtes, à cause de la pollution et même de la pêche à la dynamite qui affecte un rayon de 50 km, ainsi que de la prolifération des méduses (chapeaux de la mer) sans parler des déchets nucléaires en mer, une bombe à retardement.» Enfin, Bellout revendiquera une police de la pêche qui contrôlera les côtes avec les gardes-côtes, ainsi que l'écosystème marin, les oueds et protégera la période biologique des poissons. «Nos pêcheurs font du chalutage au vu et au su de tout le monde alors que la période officielle d'interdiction de la pêche commence de mai à septembre.»