Constat Les nombreuses actions accomplies jusque-là souffrent du manque d?adhésion des autres départements ministériels qui sont pourtant concernés, telles les collectivités locales. À la base, une Stratégie nationale pour l?environnement (SNE) qui a donné naissance à un Plan national d?actions pour l?environnement et pour le Développement durable (Pnae-DD) et à une batterie de textes régissant les actions liées à l?environnement. Le rappel a été fait par le ministre de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement, Cherif Rahmani, qui a dressé hier le bilan des activités de son secteur pour l?année 2003. Devant un parterre d?acteurs de l?environnement et de journalistes, le ministre s?est exprimé sur la gestion d?un aspect de notre vie longtemps laissé à l?abandon faute d?une politique gouvernementale. Aujourd?hui, un peu plus de deux années après la mise en place d?un ministère, l?environnement fait l?objet d?une série de mesures destinées à le protéger. Des textes ont été promulgués dans ce sens et des taxes seront désormais payées par les grands pollueurs ? à compter du 1er janvier prochain. Cette fiscalité environnementale permettra de renflouer le fonds de l?environnement qui est passé de 300 millions de dinars (30 milliards de centimes) à 5 milliards de dinars (500 milliards de centimes), mais, surtout, elle incitera les industriels à réduire leur taux de pollution. Il y a également lieu d?évoquer la mise en place d?institutions telles que l?Agence nationale de gestion des déchets et le comité Tel-Bahr, et des Programmes de gestion des déchets municipaux (Progdem) et de gestion des déchets spéciaux (Pnagdes). Dans le cadre du Progdem, il ressort que 22 villes ont bénéficié du plan de relance économique dont 16 ont entamé la construction de Centres d?enfouissement technique (CET). 13 autres villes ont bénéficié du plan de développement des régions du Sud. Cherif Rahmani est aussi revenu sur les deux conférences des bailleurs de fonds qui se sont tenues à Alger et sur la récente réunion des ministres africains de l?Environnement dans le cadre du Nepad. Le ministre a reconnu toutefois l?existence d?aspects négatifs, l?environnement ne semblant pas préoccuper les autres secteurs qui sont pourtant concernés. Il estime d?ailleurs que l?opinion publique est en avance sur les pouvoirs publics. «Elle a été la première à réagir et à demander une stratégie», a-t-il relevé tout en déplorant le non-respect de l?intersectorialité. «Si on nous suit dans cette voie, les grandes villes d?Algérie se situeront dans une année parmi les plus propres du monde», a-t-il souligné, faisant remarquer que certains aspects tels que la gestion des déchets et celle des aires protégées ne relèvent pas de son secteur. Visant les collectivités locales, M. Rahmani a insisté sur «la sensibilisation au niveau local afin que la mission de base soit bien accomplie». - Chérif Rahmani, ministre de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement, préside, aujourd?hui mardi 2 décembre, une cérémonie de remise de diplômes aux ingénieurs d?Etat du secteur, ayant obtenu un mastère en management de l?aménagement et de l?urbanisme, après une formation de 12 mois à l?Ecole supérieure de commerce de Marseille (France).