Résumé de la 18e partie n Mustapha apprend à Malika que sa famille est originaire d'une région du Centre, mais qu'elle a perdu le contact avec son village… Il a bien ficelé son histoire. Pour la tromper, il a même feint d'ignorer le nom de son village ! Puis Malika se dit que peut-être ce sont les informations dont il dispose : on a dû l'élever avec l'idée qu'il n'a pas de racines, que son village, sa maison ont été brûlés durant la guerre de libération… Mais son père, lui, doit la connaître. Et Malika connaît son père Slimane : il voudra connaître les origines de gens auxquels il va donner sa fille ! Et il ne la donnera certainement pas à des apatrides ! Son plan risque donc d'échouer… il lui faudra donc réfléchir à une stratégie… Les jours suivants, Mustapha revient à la charge : il veut régler au plus vite les formalités de demande en mariage, il veut aussi une rencontre des familles «pour former une seule famille !» Malika est embarrassée. Sa mère s'en aperçoit. — Pourquoi es-tu soucieuse ? — C'est Mustapha ! — Quoi, Mustapha ? — Il veut demander officiellement ma main… — A la bonne heure ! s'écrie Ouardia, et cela te tracasse ? — Ce n'est pas le mot… son père va rencontrer papa et les garçons… — Et alors ? — Ils discuteront…. — Rien de plus naturel… — Papa parlera des origines de Mustapha… — C'est également naturel… Il y a un problème ? Malika hésite, puis raconte tout à sa mère. — Les pauvres ! Ils ont été déracinés ! —Conséquence: Mustapha ne connaît rien de ses origines ! Je ne voudrais pas que papa fasse une remarque désobligeante à son père ou à lui… — Maintenant que tu le dis ! Ouardia soupire. — La guerre a fait des ravages ; elle a tué des milliers de gens, brûlé des villages, arraché les gens à leurs racines… Malika hoche la tête. — Il le fallait bien pour libérer le pays… — Et tu connais les souffrances de notre famille ! — Oui… Le pauvre grand-père et la pauvre grand-mère… — Et dire que ceux qui ont causé leur mort sont restés impunis ! Le visage de Malika s'embrase. — Impunis ? Il n'y a pas de crime impuni ! — L'auteur de nos malheurs est certainement mort ! — Mais il reste ses proches et il est juste qu'ils payent pour lui ! (à suivre...)