C'est ainsi que notre ministre des Affaires étrangères a qualifié la prochaine visite d'Etat que doit effectuer en Algérie le président français. Elle permettra la consolidation des relations entre les deux pays sur l'ensemble des volets de la coopération bilatérale. Lors de son intervention devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée française, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a souligné que la prochaine visite du président de la France, Nicolas Sarkozy, en Algérie, constituera un «moment fort» pour la consolidation des relations entre les deux pays sur l'ensemble des volets de la coopération bilatérale. M. Medelci a, ensuite, présenté dans une première partie de son intervention la «situation générale de l'Algérie». Il a expliqué «l'évolution positive de la situation dans le pays et la stabilité qui y prévaut aujourd'hui», exposant les initiatives prises pour la réconciliation nationale et la bonne gouvernance. Au plan économique et social, le ministre a d'abord exposé le «programme exceptionnel de développement et de soutien à la croissance et les actions engagées par l'Algérie dans le cadre de l'intégration à l'espace régional auquel elle appartient», en citant l'Accord d'association conclu avec l'Union européenne. Il a, ensuite, rappelé les «premiers résultats enregistrés, particulièrement le retour à la croissance économique, la consolidation des grands équilibres, le recul du chômage et le désendettement extérieur». Mourad Medelci a saisi cette opportunité pour «rappeler» «les flux substantiels d'investissements directs vers l'Algérie de la part de (ses) grands partenaires commerciaux, dont la France». Il a mentionné, à cet égard, les «perspectives pour une coopération renforcée» avec ce pays, particulièrement dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie et des transports. Toutefois, M. Medelci a jugé nécessaire de «pouvoir mettre les dossiers réels de la coopération de façon plus synchrone». Citant les lacunes caractérisant la situation actuelle, il a estimé qu'il y avait «plus de commerce que d'investissements et il y a encore moins de degré de liberté pour les échanges humains». Pour M. Medelci, le plus important est de «préparer le futur, et pour préparer ce futur, il faudrait se mettre, en tant qu'institution politique, au service d'une ambition qui est portée par nos sociétés et est accompagnée par les entreprises et non pas l'inverse». Répondant à une question sur la repentance pour les crimes coloniaux, M. Medelci a souligné qu'il «faut laisser la porte ouverte à nos sociétés et à l'intelligence de nos peuples qui savent reconnaître lorsqu'ils sont dans le bon sens et lorsqu'ils doivent aller dans le bon sens. Il a rappelé, dans ce sens, que les Européens ont régularisé ce type de problème après la Seconde Guerre mondiale et que la Libye a obtenu une repentance qui ne porte pas son nom» de la part de l'Italie.