"C'est un moment fort" pour la consolidation des relations entre la France et l'Algérie sur l'ensemble des volets de la coopération bilatérale, c'est avec cette phrase que le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a qualifié la première visite d'Etat du président français, M. Nicolas Sarkozy prévue pour le début du mois prochain. Dans une intervention qu'il a prononcée devant l'assemblée française, mercredi soir, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que la coopération algéro-française s'est vue historiquement livrée à l'exercice salutaire de l'évaluation, pour mieux la nourrir et, dans certains domaines, la relancer. Dans le même contexte, il a ajouté que les contacts au niveau le plus élevé des deux pays constituent des points culminants de cet effort. Par ailleurs, M. Medelci a exposé dans son intervention la situation générale de l'Algérie, notamment la mise en œuvre du programme exceptionnel de réformes et de développement. Dans ce sens, il a expliqué l'évolution positive de la situation dans le pays et la stabilité qui y prévaut aujourd'hui, exposant les initiatives prises pour la réconciliation nationale et la bonne gouvernance. Pour ce qui est du processus de la réconciliation nationale, il a rappelé les conclusions du rapport sur l'Algérie du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP). Concernant le volet économique et social, M. Medelci a présenté les grandes lignes du programme exceptionnel de développement et de soutien à la croissance et les actions engagées par l'Algérie dans le cadre de l'intégration à l'espace régional auquel elle appartient. Dans ce cadre, il a cité l'accord d'association conclu avec l'Union européenne tout en rappelant les premiers résultats enregistrés, particulièrement le retour à la croissance économique, la consolidation des grands équilibres, le recul du chômage et le désendettement extérieur. En outre, il a développé les grandes actions pour la consolidation des institutions et de la démocratie, la diversification de l'économie, l'amélioration du développement humain et la nouvelle politique d'aménagement du territoire visant un développement durable. D'autre part, le ministre n'a pas manqué d'appeler à des flux substantiels d'investissements directs vers l'Algérie de la part de (ses) grands partenaires commerciaux, " dont la France ". A cet égard, il a mentionné, les perspectives pour une coopération renforcée avec ce pays, particulièrement dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie et des transports. Il a également évoqué la "grande question" relative à la circulation des personnes. La communication du ministre des Affaires étrangères a porté sur le contexte International ; à ce titre, il a abordé les relations de coopération euro-méditerranéenne, en soulignant la "centralité du processus de Barcelone". Il a également évoqué la situation en Afrique et les "avancées accomplies au niveau continental", en particulier en ce qui concerne les systèmes de gouvernance, ainsi que le sommet Europe-Afrique, qui se tiendra dans la capitale portugaise, Lisbonne, en décembre prochain. La situation au Moyen-Orient et les initiatives pour le règlement du conflit israélo-arabe ont été également évoquées dans l'intervention du ministre.