Relance n Après sept ans d'impasse politique et de violences, Israël et les Palestiniens vont tenter de remettre à flot le processus de paix au Proche-Orient. Pour le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas qui est arrivé, hier, samedi aux Etats-Unis c'est une occasion pour «tenter de réaliser les aspirations et le rêve du peuple palestinien d'établir son Etat indépendant», a déclaré Abbas avant son arrivée à Annapolis. «Nous souhaitons que cette rencontre conduise à l'application des résolutions internationales, la Feuille de route, l'Initiative de paix arabe et la vision du président Bush des deux Etats, Israël et la Palestine», a-t-il ajouté. La réunion d'Annapolis doit rassembler, outre Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, les représentants d'une quarantaine de pays, sous l'égide de Bush. «Cette présence montre que la communauté internationale veut appuyer le processus de paix», a dit Abbas. Pour les analystes, cependant, les Arabes se rendent à Annapolis dans l'espoir qu'une relance des négociations sur un règlement israélo-palestinien puisse renforcer la position du président Mahmoud Abbas face au Hamas et protéger leurs propres régimes d'une propagation de l'islamisme. Du côté israélien et par la voix du Premier ministre Ehud Olmert, cette réunion «permettra d'engager des négociations sérieuses sur tous les problèmes, afin qu'il puisse y avoir deux Etats nationaux pour les deux peuples». Et d'ajouter à propos de la Syrie : «Si des négociations avec les Syriens se précisent, je les considérerai positivement.» Cette conférence vise à relancer le processus de paix au Proche-Orient, au point mort depuis environ sept ans, en vue de la création d'un Etat palestinien. Elle constitue l'effort diplomatique le plus important de l'administration Bush en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Les pays de la Ligue arabe, réunis au Caire, ont décidé vendredi dernier, de participer au niveau ministériel à la réunion internationale d'Annapolis. Treize pays membres du comité chargé de promouvoir l'initiative de paix arabe d'inspiration saoudienne, relancée en mars à Riyad, ont participé à la réunion au Caire. Palestiniens et Israéliens ont tenté en vain de parvenir à un document commun sur les grandes lignes d'un règlement, mais semblent y avoir renoncé devant l'ampleur du fossé les séparant. Abbas a annoncé aux ministres arabes au Caire que les pourparlers sur la rédaction de ce document avaient échoué. «Nous voulions, à travers nos négociations, parvenir à un document conjoint mais malheureusement nous n'avons pu nous accorder sur la formulation car chaque partie a son point de vue», a-t-il déclaré.