Rendez-vous n La date du scrutin a été décidée lors d'un vote au Conseil de la Fédération. Cette présidentielle, la 4e depuis la chute de l'URSS, doit décider du successeur de Vladimir Poutine, élu en 2000 et réélu en 2004 mais qui ne peut, selon la Constitution, briguer un troisième mandat consécutif. Ce dernier laisse planer le flou sur sa succession et sur son avenir, se contentant de répéter qu'il gardera une influence et qu'il ne changera pas la Constitution pour pouvoir se représenter. Une seule certitude pour l'heure, il dirige la liste du parti au pouvoir Russie unie aux législatives du mois de décembre prochain et peut donc aspirer à prendre la tête de la future majorité parlementaire, qui s'annonce pléthorique, avec des intentions de vote de 50 à 67 % selon les sondages. En attendant, les spéculations vont bon train sur la manière dont il pourrait rester au pouvoir, comme Premier ministre, chef de la majorité parlementaire et du tout-puissant parti Russie unie qui choisirait le gouvernement et le président, ou comme chef de l'Etat en profitant d'une faille dans la loi électorale. Selon ce dernier scénario, il a quelques jours pour démissionner à partir du moment où la date des élections a été fixée. L'intérim sera alors assuré par le Premier ministre jusqu'en mars et Poutine pourrait se présenter, en ayant respecté ainsi une pause entre son deuxième et troisième mandats. «Si le président démissionne avant terme et déclenche une présidentielle anticipée, il n'a pas le droit d'y participer. Mais aujourd'hui, nous avons fixé la date des élections dans les termes prévus», a insisté le président du Conseil de la Fédération. La date de la présidentielle sera publiée mercredi prochain au Journal officiel. Dès lors, les candidats auront près d'un mois pour se faire connaître et enregistrer leur candidature auprès de la Commission électorale centrale. Par ailleurs, à moins d'une semaine des législatives l'opposition russe a organisé, hier, dimanche, une nouvelle Marche du désaccord à Saint-Petersbourg au nord-ouest de la Russie, après celle de samedi, dernier à Moscou qui s'est soldée par l'arrestation du champion d'échecs Garry Kasparov condamné à cinq jours de prison. Environ 200 personnes ont été, également, interpellées dans différents endroits de la ville.