Travailler selon des horaires variables et décalés entraîne un risque plus élevé de cancer, selon une étude de l'Agence internationale pour la recherche sur le cancer. L'équipe de 24 spécialistes qui a mené cette enquête précise que les bouleversements de «l'horloge interne» du corps humain consécutifs aux changements d'horaires pourraient être à l'origine de ce risque accru. Les chercheurs soulignent toutefois que d'autres études seront indispensables pour confirmer ce lien. «L'horloge interne» régule les rythmes circadiens, un système complexe qui commande aux cellules la production de différentes hormones à des moments donnés de la journée. «Le travail selon des horaires variables, entraînant une perturbation circadienne, est probablement cancérogène pour les humains», précise dans un communiqué l'agence, qui dépend de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). «Près de 20% des travailleurs en Europe et en Amérique du Nord suivent des horaires variables et décalés (...) Les horaires qui comprennent du travail de nuit sont parmi les plus perturbants pour le système circadien», ajoute l'agence, qui évoque notamment le cas des pompiers. Un rapport complet sera publié en décembre dans la revue médicale The Lancet.