Mémoire n Une carte archéologique, renfermant les divers sites historiques et les vestiges d'anciens ksour édifiés depuis plusieurs siècles, vient d'être élaborée. Cette carte a été effectuée sur des témoignages recueillis auprès des connaisseurs du Sahara, de son climat et de ses spécificités géographiques, indique-t-on. Le document révèle que les sites archéologiques datant de la préhistoire se situent entre la ligne reliant Tiout à Aïn Sefra. Il comprend notamment 500 stations de peintures rupestres sur la ligne reliant Djenine Bourezg à Sfissifa. La région de Tiout, située à 88 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, est une zone où l'on compte un nombre important de fossiles faunistiques et floristiques ainsi que des dessins gravés sur des pierres rouges et noires situées sur le plateau de l'ancienne citadelle de Moghrar Tahtani. En allant vers l'est de la wilaya, et spécialement vers Chellala, le visiteur peut également découvrir, selon la même source, des vestiges de poteries confirmant l'existence de l'homme primitif dans cette région. En 2000, des fouilles ont permis la découverte d'une forêt paléontologique s'étendant sur 18 000 m2, selon le représentant de l'association écologique de protection des ressources sahariennes de la wilaya. La nouvelle carte archéologique montre que les zones de Rouis El-Hir et Oulgag comptent des vestiges et fossiles d'animaux ressemblant à des chevaux, mais de plus grande taille, précise-t-on. Ces deux localités sont de véritables musées naturels qui attirent les curieux, les touristes nationaux et étrangers, notamment après la découverte dans cette région, des restes du dinosaure végétarien appelé communément «le géant des ksour». Par ailleurs, la carte archéologique comporte aussi des études historiques sur les cinq anciens ksour au sud de la wilaya, édifiés entre le Ve et le XVIIe siècle. Ces vestiges se composent de structures architecturales uniques en leur genre en matière de forme et de disposition des chambres, des puits, du système de distribution de l'eau, des méthodes de stockage des vivres, des zaouias, des ruelles, ainsi que les systèmes de défense et les tours, dont une grande majorité a été détruite. Disséminés à travers les régions de Sfissifa, Tiout, Moghrar, Asla et la citadelle de Cheikh Bouamama, ces anciens ksour, qui renfermaient des mosquées, des marchés, des bains maures et des espaces de loisirs notamment, servaient de lieux de rencontre des tribus. Ces ksour, construits avec de simples matériaux dont la pierre, l'argile, le plâtre, les feuilles de palmiers, de roseaux et d'eucalyptus, se situent en amont des montagnes, à proximité de ruisseaux et de jardins phoenicicoles. Plusieurs parties de ces ksour, ayant été détruites, ont été restaurées ces dernières années en vue de relancer l'activité touristique à travers la wilaya. Mais ils nécessitent, toutefois, davantage d'études urbanistiques en vue de les revaloriser, indique-t-on.