Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki attend toujours une réponse à sa lettre au président américain George W. Bush demandant qu'«Ali le chimique» soit remis aux autorités irakiennes pour être exécuté, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabbagh. M. Maliki a écrit la semaine dernière au président Bush pour qu'Ali Hassan al-Majid, dit Ali «le chimique», et deux autres dignitaires du régime de Saddam Hussein, condamnés à mort et actuellement sous la garde de l'armée américaine, soient remis aux autorités irakiennes, selon M. Dabbagh. «Nous attendons. Nous n'avons pas encore reçu de réponse», a-t-il déclaré dimanche soir. Ali Hassan al-Majid, l'ancien directeur-adjoint des opérations militaires Hussein Rachid al-Tikriti et l'ex-ministre de la Défense Sultan Hachem al-Taï ont été condamnés à mort par la justice irakienne pour leur responsabilité dans la répression de la rébellion kurde, la campagne Anfal de 1987-1988, qui avait fait près de 180 000 morts. Cousin de Saddam Hussein, Ali Hassan al-Majid, dont le surnom vient de sa prédilection pour les armes chimiques, était l'un des plus proches collaborateurs de l'ex-président lui-même exécuté en décembre 2006. Selon la loi irakienne, les trois condamnés auraient dû être pendus 30 jours après la confirmation de la sentence le 4 septembre.