Ali Hassan El Majid alias «Ali le chimique», condamné à mort par pendaison par la justice irakienne, ne sera pas remis au gouvernement irakien par les Américains, tant que «certaines questions légales ne sont pas réglées», a déclaré ce lundi l'ambassade US à Bagdad. «Nous continuons à avoir des différences de point de vue avec le gouvernement irakien sur les procédures légales pour mettre en œuvre les condamnations à mort prononcées par le Haut tribunal pénal irakien», a indiqué la porte-parole de l'ambassade. Condamnés à mort en juin 2007, «Ali le Chimique», homme lige de Saddam Hussein dont il est un cousin, et deux autres responsables de l'ancien régime auraient dû être pendus il y a plus d'un mois, selon la loi irakienne. Leur exécution a été repoussée à plusieurs reprises, et le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est dit dimanche «déterminé à ce que les verdicts soient exécutés». Les trois condamnés sont actuellement sous la garde de l'armée américaine en Irak, mais ce sont les autorités irakiennes qui doivent mettre la sentence à exécution. «Les forces de la Coalition continueront à garder sous leur contrôle physique les condamnés tant que ces questions légales ne sont pas réglées», a prévenu la même porte-parole. «Ali le chimique» avait été condamné à mort le 24 juin ainsi que l'ancien directeur-adjoint des opérations militaires, Hussein Rachid al-Tikriti, et qu'un ministre de la Défense de Saddam Hussein, Sultan Hachim al-Tai, pour «la répression de la rébellion kurde en 1987 et 1988, qui avait fait plus de 180 000 tués», selon la cour pénale.