Un colloque international ayant pour thème «La vallée du M'zab», patrimoine mondial, face aux nouveaux enjeux et défis», sera organisé du 10 au 12 décembre à Ghardaïa. Cette rencontre a été initiée par l'Office de la protection de la vallée du M'zab (Opvm), avec le soutien de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau) d'El-Harrach (Alger), de l'association Anghame Er Roustoumia et l'Isesco. Le colloque intervient, selon le directeur de l'Opvm, dans le cadre de la célébration du 25e anniversaire du classement de la vallée du M'zab comme patrimoine de l'humanité. Près d'une vingtaine d'experts représentant des institutions internationales (Unesco, Pnud, UE) et des écoles d'architectures de France, du Portugal, de Tunisie, du Maroc et du Canada ainsi que l'Epau animeront des conférences portant sur les outils de sauvegarde des biens culturels, la prise en charge du patrimoine matériel dans toute sa dimension et les expériences de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine culturel. L'architecte, André Ravereau, un des fondateurs de l'institution de protection de la vallée du M'zab dans les années 70, sera primé durant ce colloque, ajoute-t-on. Important site touristique et haut lieu de l'architecture traditionnelle sis à 600 km au sud d'Alger, le site est classé patrimoine mondial par l'Unesco en 1982. Pour l'histoire, suite à la destruction de Tahert, capitale de l'Etat rostémide, en 909, les Ibadhites, pionniers de la civilisation du M'zab, choisirent le chemin de l'exil pour s'installer dans la vallée. Cette colonisation a donné naissance à cinq magnifiques cités construites successivement durant la période allant de 1012 à 1353 le long du lit de l'oued M'zab et dotées chacune d'une palmeraie. Cet ensemble de villes anciennes qui symbolisent la volonté et l'obstination de l'homme à dompter la nature farouche, est communément désigné sous l'appellation de «Pentapole du M'zab.» Il s'agit là, d'un chef-d'œuvre d'architecture et d'urbanisme. Soucieux de sa sauvegarde, les pouvoirs publics ont érigé la vallée en «secteur à sauvegarder.» «Durant la décennie précédente, les monuments ont fait l'objet d'opérations de restauration qui, timides au départ, ont, chaque année, augmenté en nombre et en qualité d'intervention», indique-t-on au ministère de la Culture. «Les monuments historiques ont bénéficié au courant de l'année 2006 d'une enveloppe financière de vingt milliards de centimes. Cette enveloppe a couvert divers sites et monuments historiques», ajoute-t-on.