Résumé de la 67e partie n Hamid et Nora se rendent chez l'ancienne gardienne du château qui a certainement bien des choses à leur dire sur la demeure qu'elle a gardée si longtemps ! La vieille hésite un peu puis elle se dit qu'elle n'a plus rien à cacher. De toute façon, les nouveaux châtelains sont au courant de tout, ou presque. — C'est un vieux château, dit-elle, je pense qu'il a été construit au XVIe ou au XVIIe siècle… Il a eu plusieurs propriétaires avant votre parent. Votre parent, lui, n'y venait que très rarement… Et il faut dire qu'il ne s'y produisait rien quand il était ici ! — Il a eu de la chance, dit Nora — Peut-être parce qu'il était toujours de passage… Hamid a un sourire ironique. — Et nous, pourquoi ? parce que nous sommes résidents ? — Qui sait ? dit la gardienne — Vous ne nous avez toujours pas dit quel est le mystère de cette bâtisse ? — Voilà, dit la gardienne. Il y a de cela, longtemps, il s'est passé un drame dans la région. Un religieux aurait enlevé une nonne dans un couvent et il se serait enfui. Mais les moines, accourus à la rescousse, les auraient poursuivis jusqu'ici. Le château étant fermé et les fugitifs, qui auraient perdu du temps à essayer de se faire ouvrir la porte, auraient été rejoints par les moines qui, dans leur folie, auraient brûlé vifs les deux coupables. — C'est une légende ? demande Hamid — On le dit, mais on dit aussi que c'est une histoire vraie ! — C'est vrai, dit Hamid, une légende peut avoir assez d'influence pour créer l'illusion du réel ! — Moi, monsieur, dit la gardienne, je les ai vus, les deux fugitifs ! — Et vous y avez ajouté foi ? — Oui, dit la gardienne Nora intervient. — Nous ne les avons pas vus, mais nous les avons entendus ! Ils criaient à fendre l'âme ! Nous avons aussi entendu les assaillants… — Tout cela est une question d'influence ! — Les enfants les ont vus ! — Ils sont influençables ! La gardienne fait un geste d'impuissance. — Vous êtes maître à bord ! On remercie la gardienne de sa disponibilité et on rentre. — Tout cela, pour moi, c'est de l'irrationnel ! — Et comment comptes-tu vaincre la peur des enfants ? — Je ne sais pas, mais j'y parviendrai ! Nora hésite puis dit. — J'ai moi-même peur ! — Voyons, j'ai besoin de toi ! — Ne compte pas beaucoup sur moi pour te donner un coup de main ! (à suivre...)