Les troupes françaises en détachement en Côte d'Ivoire resteront sur place. Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a indiqué, mercredi soir, à Abidjan, que les troupes françaises de l'opération Licorne ne se retireront pas avant la «normalisation» du pays. «Nous retirerons des troupes au fur et à mesure que nous aurons le sentiment que la normalisation est en cours, que les risques de flambée sont de plus en plus éloignés», a déclaré M. Morin à l'issue d'un entretien avec le Président Laurent Gbagbo. «Nous avons déjà fait baisser l'effectif d'environ un petit millier (de soldats) depuis un an», a rappelé à la presse le ministre de la Défense. «Nous le ferons baisser au fur et à mesure que la pacification du pays est garantie et assurée sur le long terme», a-t-il souligné. La force Licorne constitue la première opération extérieure française dans le monde, avec 2 400 hommes. Elle est chargée de «soutenir» les 8 000 Casques bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) et de «protéger» les ressortissants étrangers. Ce jeudi, M. Morin rend visite aux troupes françaises, notamment un détachement situé dans le sud-ouest du pays. Il doit également rencontrer le Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ancienne rébellion des Forces nouvelles (FN), qui avait pris le contrôle de la moitié nord du pays après sa tentative de coup d'Etat de 2002. Le ministre de la Défense a souligné qu'il s'agissait de «la première visite d'un membre du gouvernement depuis l'élection de Nicolas Sarkozy et depuis la période difficile que la France et la Côte d'Ivoire ont vécue depuis 2003».