On ne connaît pas son nom car il ne parle que sa langue maternelle. Mais il parle aussi une langue universelle, celle du travail. Lui, c'est un ouvrier chinois qui nous montre avec fierté sa petite brouette…chinoise. Ce quinquagénaire est, selon le contremaître algérien qui gère une équipe, un Chinois originaire du Tibet comme tous ses compatriotes qui sont ici. Il utilise des outils tout à fait ordinaires et parfois des moyens du bord comme cette poche à clous fabriquée à partir d'un morceau de botte en caoutchouc. Cependant, cet ouvrier chinois a une qualité qui vaut bien plus que le matériel : il travaille sans arrêt et même quand le contremaître a essayé de lui demander de descendre pour quelques minutes. Il a fait un geste de la main pour dire : «Désolé, je suis occupé, je travaille …»