Résumé de la 1re partie Bariza souhaiterait épouser le capitaine qu?elle fréquente et partir vivre avec lui en France. Pourquoi pas ? Il est vraiment mordu, ça se voit à son regard, quand il te parle ? Tu es plus belle que les «gaouriète». Tu ne mérites pas de rester seule, tu as perdu trop de temps ; ça fait huit mois que tu es divorcée de ton imbécile de mari qui ne connaissait pas ta valeur ! L?avenir est entre tes mains, ma s?ur, ajoute Ouarda, d?un ton flatteur? Ne le laisse pas s?échapper ! ? Tu as raison? et puis je partirai de l?autre côté de la mer, et personne ne pourra plus m?atteindre? surtout les mauvaises langues des voisines? Elles ne disent rien en ma présence, elles ont peur, mais je suis sûre qu?elles médisent sur mon compte. Ça se voit à leur regard, quand je passe devant elles. Mais si j?en entends une seule dire un mot, je jure qu?elle passera la nuit «fi siloune» et qu?on lui brisera les os? Et Bariza, fronçant les sourcils, ajoute : «Est-ce que je fais du mal, Ouarda ? Par Dieu ? je ne suis pas une «khabita». Je ne fais pas de politique. La guerre, c?est au djebel, et ça ne me regarde pas?Je veux être heureuse, c?est tout? Je n?ai pas eu de chance avec un Arabe, alors je vais prendre un Français.» Et la conversation continue pendant encore un long moment... De temps à autre, Ouarda se lève, se met devant la fenêtre et reste, un long moment, immobile derrière le rideau, à surveiller le va-et-vient des passants dans la rue, mais tout semble normal, et plus de signe de Larbi? ?Parle ! N?aie pas honte ! C?est ma s?ur, mais elle ne fait pas partie de ma famille ! C?est une traîtresse, qui enfreint la loi de Dieu et celle des hommes ! ?Mon commandant? Hamid hésite un moment, puis se lance d?un trait : hier encore, on a vu le capitaine sortir de chez elle? Il y est resté plus de deux heures. Les gens en ont assez d?avoir cette? femme dans leur quartier, ils ont peur ! Les yeux de Si Abdenour d?un bleu d?azur, s?assombrissent sous l?effet de la colère. Son visage rougit brusquement, et son adjoint comprend que le terrible dilemme qui, depuis quelques jours rongeait le c?ur de son supérieur, vient de prendre fin. ?Il faut que ça cesse, et tout de suite ! J?ai longuement réfléchi, écoute !... (à suivre...)