Résumé de la 2e partie Abdenour, le frère de Bariza, est informé par Hamid, un djoundi, des agissements de sa s?ur accusée de trahison, il lui fait part d?un plan. Aou leben ! Aou leben ! Le vieux Messaoud arrête son âne devant la porte de Bariza, comme tous les matins, et attend. Ouarda sort sur le seuil, un broc de terre à la main. ? Bonjour, aâmi Messaoud labess ! ? Labess ! Le vieux marchand qui, d?habitude, garde toujours le sourire, a aujourd?hui, le visage fermé. Il lance des regards en biais vers la porte restée béante. Puis il dit : ? El-maâlma est là ? Ouarda s?étonne ! ? Pourquoi ? Tu as besoin de quelque chose ? ? Je peux lui parler. ? Parle-moi, c?est la même chose ! ? Non c?est à elle seule que je veux parler ! ? Ouarda, intriguée, regarde alentour, tout est calme. En face de la mairie, au fond de la rue, des militaires font la garde comme d?habitude, leur présence la rassure. ? Bon ! Je vais l?appeler ! Elle referme la porte derrière elle à clé, et court avertir Bariza qui dort encore après une longue soirée passée avec le capitaine. ? Que me veut-il ? ? Il s?insiste, et il a un drôle d?air, ce matin. ? Fais-le entrer, je vais me lever. Quand Bariza pénètre dans la salle à manger, le vieux Messaoud, dans son éternel cache-poussière délavé, est assis sur une chaise, la tête légèrement baissée sur ses bras croisés, comme perdu dans une profonde méditation. ? Bonjour, aâmi Messaoud ! Tu veux me parler ? Kheir ? L?autre ne répond pas tout de suite. Il attend qu?elle prenne place, et la regarde d?un air sévère, qui lui est inhabituel et qui, soudain, alarme la jeune femme. ? Je viens de la part de Si Abdenour, ton frère? A ces mots, Bariza sursaute. Elle se dresse et se rassied lentement. Son visage est pâle. ? Que? que me veut-il ? ? Voilà? il te demande de cesser de recevoir les militaires français dans ta maison. Le ton de Messaoud se durcit. Tu sais ce qu?ils font subir à notre peuple. Ton frère te dit que tu l?as couvert de honte devant tout le djeich? ? Mais je ne fais rien de mal, je ne suis pas une biêbaâ, aâmi Messaoud, dis-lui? ? Qu?importe ! l?arrête le visiteur, je ne suis là que pour transmettre le message. Voilà, ton frère après avoir parlé à la djemaâ, a décidé d?intercéder en ta faveur, pour que tu ne sois pas punie à condition que tu cesses immédiatement ton comportement, et que tu viennes demander pardon devant el-khaoua ! ? Quoi ? Moi, monter au djebel ? ? Oui, c?est ta seule chance qu?il a dit, sinon, tu connais le sort de ceux qui sympathisent avec l?ennemi. (à suivre...)