Mohamed Kaci Saïd Longtemps considéré comme le porteur d'eau de l'équipe nationale algérienne des années 1980, le milieu de terrain du RC Kouba Mohamed Kaci Saïd a pris part au Mondial mexicain de 1986 après avoir raté injustement celui d'Espagne en 1982 où les Verts avaient brillé aux yeux du monde pour la première fois. Besogneux infatigable, Kaci Saïd a souvent été une pièce maîtresse des différents sélectionneurs qui se sont succédé à la tête de l'équipe nationale. Un choc avec le Marocain Timoumi, lors d'un match de qualification de la CAN à Casablanca en 1988 a mis fin à sa carrière, alors qu'il avait juste 30 ans et qu'il pouvait aisément prolonger de quelques saisons. Retenu par la Fédération algérienne de football (FAF) pour faire partie du Collège technique national (CTN), Kaci Saïd a pris part au premier stage organisé sous la conduite de l'expert allemand Peter Schnittger, du 1er au 13 décembre dernier. Il livre pour InfoSoir ses premières impressions. m Né le 2 mai 1958 à Kouba m Milieu de terrain m Nombre de sélections A : 48. m Premier match international : Pologne - Algérie (5 à 1), le 19 novembre 1980 à Cracovie. m Dernier match : Maroc - Algérie (1 - 1, 4 t.a.b à 3), le 18 octobre 1988 à Casablanca, qualification pour la CAN-1990. «Fini le temps du bricolage» l «Ce premier stage s'est très bien déroulé et croyez-moi, en 15 jours cela n'a pas été du gâteau. J'avoue que c'était chargé et difficile en même temps, mais très bénéfique pour l'ensemble des stagiaires qui y ont pris part. Il faut dire qu'avec Peter Schnittger on a appris les nouvelles méthodes modernes de formation et d'éducation des jeunes footballeurs, une philosophie et une méthodologie qui font défaut en Algérie aujourd'hui. Schnittger ambitionne de généraliser cette méthode de travailler à travers tout le territoire national, car il faut le dire on est bien loin de ce qui se fait dans les pays où le football est vraiment développé. Chez nous, on travaille n'importe comment, d'où ce déficit chez les jeunes catégories qui se répercute au niveau des joueurs seniors. A mon avis, si on arrive à travailler convenablement et à appliquer l'enseignement de l'entraînement du football tel qu'il nous a été inculqué lors de ce stage et ceux à venir, j'estime qu'on arrivera à avoir des résultats dans les 5 ou 6 années à venir. Nous aurons une génération de joueurs qui pourront rivaliser avec les meilleures nations au monde. Et à cet effet, les joueurs mondialistes ou les internationaux qui ont capitalisé une grande expérience peuvent apporter leur pierre à l'édifice, car il est bien fini le temps du bricolage. Avec les jeunes de moins de quinze ans, on doit leur donner la possibilité de réfléchir et de trouver des solutions dans le jeu et se prendre en charge. Avec eux, on peut aller bien loin, et cela a été prouvé. La réussite et la relève ne peuvent donc qu'être assurées à ce moment-là.»