Finalité n On a pris conscience que si la main de la science se permet de toucher au corps humain, y enlevant un organe malade en vue de le remplacer par un autre fonctionnel, cela ne pouvait que relever de l'humanisme. Le rapide développement scientifique et technologique dans le domaine de la santé n'a épargné presque aucun domaine. Stérilité, greffes d'organes et même clonage sont autant de domaines auxquels la science s'est intéressée ces derniers temps. S'agissant de la greffe d'organes et en dépit de la réussite des premières opérations de transplantation et de greffes à travers le monde, force était de constater, à l'époque, que ce sujet, du reste extrêmement sensible, ne pouvait que susciter des polémiques et de vives discussions, non seulement parmi les profanes et les simples citoyens, mais aussi parmi la communauté des scientifiques. D'emblée, les avis étaient partagés entre les différents acteurs entrant dans le processus de greffes d'organes. D'aucuns – tout en reconnaissant qu'à la faveur de ces greffes d'organes, de nombreuses personnes malades ont pu retrouver une vie presque normale (dans certaines situations, le fonctionnement d'un organe vital comme c'est le cas pour le rein ou le cœur) – n'en ont pas moins soulevé les menaces potentielles pour la race humaine elle-même, au cas où ces greffes s'effectueraient sans la prise en compte d'un certain nombre de règles déontologiques et légales, à même de garantir leur bon déroulement et surtout faire en sorte que ces greffes atteignent le but que leurs auteurs (chirurgiens) se sont fixé, à savoir le bien-être des malades. Par ailleurs, et sur un autre registre, il apparaissait clairement que certaines «barrières» d'ordre sociologique et culturel subsistaient. Elles pouvaient constituer un frein pour l'essor des opérations de greffes à travers le monde. Mais au fur et à mesure que le temps passait, la passion avec laquelle ce sujet était débattu s'est nettement tempérée. On a pris conscience que si la main de la science se permet de toucher au corps humain (sacré aussi bien pour les religions, les philosophies ainsi que les lois instaurées par les hommes). En y prélevant un organe malade en vue de le remplacer par un autre fonctionnel, cela ne pouvait que relever de l'humanisme. Le sourire visible sur les lèvres de personnes, jusque-là désespérées, est, on ne peut plus révélateur. Il se passe de tout commentaire.