Résumé de la 8e partie n Des étudiants du professeur Slimane qui l'ont vu à la bibliothèque universitaire, le matin même, apprennent que, au moment de leur vision, il rendait l'âme à l'hôpital. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre. — Le professeur Slimane est mort ! Tout le monde est ému, mais Sofiane et Riadh, eux, sont bouleversés. Ils ne peuvent se rendre à l'évidence qu'ils ont vu le professeur et que le jour même, il est mort ! — Nous nous sommes trompés ! dit Sofiane à Riadh. — Mais nous l'avons bien vu ! — Moi, j'ai reconnu son pardessus gris, son cartable… — et puis, nous ne saurions le confondre avec un autre ! Et Sofiane pense alors à quelque chose. — Nous avons été victimes d'une hallucination… — Un fantôme… Le mot «fantôme» fait peur, mais les deux garçons, n'en sont pas effrayés. — Il est peut-être venu dire adieu à l'université qu'il a tant aimée ! — Et nous, nous avons été témoins de cette expérience… — Mais pourquoi, nous ? — Va comprendre… Les jours suivants, les deux garçons essaient d'oublier ce qui s'est passé. Ils se sont inscrits avec un enseignant et ont commencé à travailler. Ils regrettent, bien sûr, que ce ne soit pas avec le professeur Slimane, mais ils sont impuissants devant la fatalité. Un jour, alors qu'ils travaillaient à la bibliothèque, Sofiane a besoin d'un livre qui se trouve à la salle des professeurs. — Je vais le chercher. Il s'y rend et soudain pousse un cri : le professeur Slimane est là, assis à sa table, face à la fenêtre ! Sofiane court aussitôt appeler Riadh. — Viens vite ! — Qu'y a-t-il ? demande Riadh. — Je t'en prie, fais vite ! Le jeune homme arrive et lui aussi pousse un cri : le professeur Slimane est là. — Ce n'est pas possible ! Le professeur lève la tête et leur sourit. — Il sourit ! chuchote Sofiane. — Il nous a reconnus ! Il y a des gens qui travaillent aux côtés du professeur, y compris à sa table, mais personne ne semble savoir qu'il est là. — Le professeur assis près de lui, dit Riadh, je crois que c'est son collègue ! — Tu crois qu'il ne l'aurait pas reconnu ? Sofiane est très ému. — Je crois qu'il n'apparaît que pour nous ! Les deux jeunes hommes verront encore le professeur, à sa table de travail, pendant quelques semaines avant qu'il ne consente à disparaître. — Il aimait tellement ces lieux, dit Riadh. — Nous le regretterons beaucoup, dit Sofiane.