Résumé de la 17e partie n Après quelques semaines de répit, la bête réapparaît. Elle n'a pas été tuée, alors que l'ancien chasseur, Jean Chastel, croit l'avoir tuée. La bête tuée par Chastel va rester, pendant une douzaine de jours, au Château de Besques. Un chirurgien de Sauges va remplacer les boyaux par de la paille et le loup, bien que mal empaillé, va attirer de nombreux visiteurs. C'est alors que Chastel le charge sur son cheval et part à travers le pays du Gévaudan pour le montrer aux gens, espérant quelques récompenses. La bête attire les foules, mais Chastel ne reçoit presque rien même pas des autorités. C'est alors que Chastel décide d'aller à Versailles voir le roi et lui exposer la vraie bête : celle qu'Antoine avait tué n'était pas la bonne ! — le roi verra lui-même qu'il s'est trompé et saura me récompenser ! Il se fait accompagner par un nommé Gilbert, domestique du comte d'Apcher. C'est lui qui va présenter Chastel au roi qui accepte de le recevoir. Chastel montre l'animal. — Sire, voilà la bête qui a terrorisé le Gévaudan ! Le roi s'approche, mais recule aussitôt. — Je vois que vous n'avez pas bien empaillé votre loup, monsieur ! La bête dégage, en effet, des odeurs pestilentielles. — Regardez cette taille, Votre Majesté, la tête, les crocs ! — Assez, dit le roi, je ne puis supporter ces odeurs ! Et il se retire, laissant là Jean Chastel. De toute façon, le roi ne le récompensera pas, puisqu'il a déjà récompensé Antoine, le porte-arquebusier et ses gardes, en lui réservant honneur, médaille et pension. Chastel retourne dans le Gévaudan. Cependant, le diocèse, va lui accorder 72 livres pour le récompenser d'avoir tué un loup, «qui semble bien être la bête, puisque, depuis, plus de meurtres n'ont été commis !» La bête est devenue depuis une légende. L'Eglise catholique a fait courir le bruit que la bête était un fléau de Dieu, envoyé pour éprouver les hommes pour leurs péchés. La bête, même cruelle, apparaît alors comme un instrument de la vengeance divine, voire un instrument pour rétablir la justice. L'une des histoires que l'on raconte, à ce propos, concerne un certain Raymond du Ligal, qui, marié deux fois, avait un fils de chaque épouse. La marâtre détestait son beau-fils et cherchait par tous les moyens à lui faire du mal. Un jour, alors que la bête sévissait dans la région, elle dit au gamin. — emmène les bêtes au champ ! Avec l'air de lui dire : «fasse que la bête te dévore !» Le petit prend les bêtes, mais en cours de route, il croise son demi-frère. — je viens avec toi ? dit l'enfant. L'autre accepte et va au champ, avec son frère. C'est alors que la bête survient et dévore le demi-frère ! Ainsi, dit l'histoire — ou la légende — fut punie la marâtre injuste ! (à suivre...)