Résumé de la 10e partie n Des chasseurs réussissent à piéger la bête et parviennent même à la blesser ; une fois de plus, elle réussit à s'échapper, mais on pense que ses jours sont comptés. Le 2 mai, le jour même de l'attaque, alors qu'on la croyait agonisant dans un coin de forêt, voilà la bête qui attaque de nouveau. Alors qu'elle revenait des champs, une femme d'une cinquantaine d'années est tuée. La bête ne l'a pas mangée mais s'est contentée d'égorger sa victime, en lui mangeant la joue. «Cet animal est le diable, dira le syndic Lafont, cet animal est certainement différent des autres, puisqu'il ne se comporte pas comme eux !» Le calme revient pendant quelques jours, puis c'est de nouveau la panique. La journée du 24 mai est particulièrement tragique. Une fille de 20 ans, Marguerite Martin, se rend à la foire de Malzieu, dite grande foire du jardinage où l'on vend des bestiaux mais aussi, pour les femmes, des produits de toutes sortes. Marguerite arrive au nord de Saint Privat de Fau quand ses bêtes s'affolent. Le temps de se retourner et la bête est sur elle. Elle se défend du mieux qu'elle peut et grâce à deux bovins, la bête est mise en fuite. On découvre Marguerite, inanimée : on l'emmène à l'hôpital mais elle mourra au bout de trois jours. Cependant, la bête, privée de sa proie, se retourne sur un garçon de 11 ans qu'elle attaque. Le petit est sur le point d'être emporté quand des paysans crient : — Vite, la bête ! Alourdie par son poids, la bête ne court pas trop rapidement. Les paysans sont près de la rattraper quand elle lâche la garçonnet. Le petit est très secoué mais, heureusement pour lui, il y a plus de peur que de mal. La bête, encore plus frustrée, redouble de férocité. Cette fois-ci, elle fait un saut jusqu'au village de Julianges. Elle trouve, non loin des habitations, un petit garçon et une fillette en train de jouer. Des proies idéales ! — La bête ! crient les enfants ! Elle s'attaque d'abord au jeune garçon qui a la présence d'esprit de tirer de sa poche un petit couteau. — Approche, dit-il à la bête et je t'ouvre le ventre ! Il agite si bien son couteau que la bête se retourne vers la petite fille. Elle la traîne et, dans les bois, la décapite et se met à la dévorer. Avertis peu après, les Denneval effectueront des recherches et découvriront les restes de la fille. On laisse les restes sur place, dans l'espoir que la bête revienne. Mais peine perdue, elle ne revient pas. Les gens commencent à perdre patience. — Que font donc ces chasseurs venus de Normandie sur ordre du roi ? On a même l'impression que, depuis qu'ils sont là, les massacres se sont accrus ! — Comme les dragons de Duhamel, ils prennent les gens au mépris ! — Laissons plutôt les gens du pays se débrouiller seuls, la région possède beaucoup de chasseurs en mesure d'occire la bête ! (à suivre...)